Après le Tour du Maine et Loire organisé par RCA les 13 et 14 juin 2009,
je commence le 16 juin ma randonnée en Mayenne.
Je suis obligé maintenant d’organiser moi-même mon voyage le long de la voie ferrée qui mène à Saint Berthevin suivi par le chemin de halage à Mayenne.
Je pars tôt le matin de Craon, où j’ai loué un chalet pour huit jours.
Ma femme et ma belle-mère en profitent pour également visiter la région.
La ville est dominée par son château, propriété, bâtie par le Marquis d’Armaillé et n’a été vendue qu’une fois, en 1828. La famille Champagné l’a améliorée et entretenue jusqu’en 1954 où elle fût léguée au conte Louis de Guébriant, le père de l’actuel propriétaire. C’est pour cela qu’elle a conservé tout le charme de cette vie de château si chère au cœur des Français. A l’intérieur se trouve le style Louis XVI.
Le dernier Baron de Craon est l’héritier d’une famille de parlementaires. Sa passion de bâtir, à Craon comme à Paris, ne l’a pas quitté jusqu’aux premières années de la Révolution. Raffiné, libertin, anglomane à la manière des gens de la Cour, il nous a laissé un chef d’œuvre d’élégance : le Château au sommet de la colline de Guinefolle.
Les Halles de Craon dont l’existence est signalée dès le 12ième siècle servent aujourd’hui comme parking couvert et aéré.
Passant par une petite ruelle, je découvre le lavoir du Pré de la Liberté qui se trouve sur le bord de l’Oudon, près de l’église.
Construit en 1841, il est grand et en parfait état d’une longueur de 26 m environ et 5 m de large. Il est entouré d’une marche qui permet de s’adapter à la hauteur de l’eau. La dalle est faite en bloc de schiste. Sur un 2° niveau il y a 4 fourneaux. Entouré d’arbres l’endroit est très charmant.
Au centre ville je m’oriente et la statue de Volney attire mon attention.
Fervent admirateur de Voltaire, Constantin Chasseboeuf aurait pris le nom de Volney vers 1785, au retour de son voyage au Moyen-Orient. Issu de la bourgeoisie de robe, il vécut surtout à Paris où le récit de son périple fit sensation. Engagé dès 1788 dans la vie politique, il consacra des pamphlets fracassants en faveur de la misère populaire.
Remarqué pour ses idées d’avant-garde, l’Anjou reconnut sa valeur en l’élisant aux Etats Généraux. En rédigeant ‘La loi naturelle ou le catéchisme du citoyen’ qu’il présentait comme ‘un code du bon sens et des honnêtes gens’, il prêcha en particulier pour le développement de l’hygiène et de l’instruction à une époque où les épidémies et l’analphabétisme étaient monnaie courante.
Admis à l’Institut en 1798 pour développer la coopération entre les savants et les érudits du monde entier, il rejeta le despotisme impérial dès 1804. Partisan du ‘savoir bien et non du savoir beaucoup’, professeur d’histoire à l’Ecole normale de Paris inaugurée en 1795, il côtoya les génies de son temps. ‘Le rêveur philosophique’ méprisé par Napoléon auquel il avait résisté, prôna l’émancipation ‘des jeunes gens sans aisance, condamnés à l’ignorance’. Emu de ce dénuement éducatif, il finança à Craon la création d’une école (1818-1821). Son succès, battu en brèche par le nouveau pouvoir, lui valut cependant la reconnaissance de la ville. Philanthrope et précurseur de la démocratie, comte et pair de France, il est désormais reconnu comme le grand homme de Craon.
Pas loin du centre se trouve une chapelle et à seulement 100 mètres de cette chapelle se trouve le début de la voie ferrée pour cyclistes et marcheurs. Je tourne à gauche et je me retrouve dans la tranquillité absolue ; pas de circulation motorisée possible.
Les bornes kilométriques indiquent où l’on se trouve avec de temps à autre un panneau pour les marcheurs, indiquant des petits circuits à faire ; en général une curiosité ou plus à voir. Chaque croisement avec une route normale est indiqué par un panneau ‘danger’.
A côté du sentier de terre dure avec gravillons c’est la campagne arborée.
Au musée de la vieille forge, un habitat du 17ième siècle à Denazé je m’arrête. Depuis trois générations, la même famille de forgerons a exercé cet art. Durant une heure et demie de visite de projections, de commentaires et d’illustrations autour de la forge allumée, on découvre les matériaux, les outils, les techniques de ce vieux métier. Ce sont les témoins d’une authentique culture populaire.
L’histoire du chemin de fer à l’Inter-Ligne date du milieu du 19ième siècle à l’époque où la région de Craon était isolée. Dépourvue de voie fluviale, elle ne disposait par ailleurs, en dehors des chemins étroits et sinueux, que d’un réseau limité de voies de communication. L’activité industrielle était dominée par la production des ardoisières de Renazé.
Ce fut tout d’abord la puissante Compagnie du Paris-Orléans qui s’intéressa, en 1875, à la création d’une liaison Nantes – Châteaubriant - Pouancé-Laval. L’itinéraire sera toutefois limité au tronçon Nantes-Châteaubriant, mis en service le 23 décembre 1877.
Puis sa rivale, la Compagnie de l’Ouest, soumissionnera pour obtenir la concession d’un ensemble de lignes, projetées au départ de Laval en vue de prolonger la transversale Caen-Laval, afin que celle-ci rejoigne en plusieurs points l’artère Paris - St.-Nazaire en cours de construction. La création de la voie ferrée (Laval - Pouancé) fut finalement concédée à la Compagnie de l’Ouest et déclarée d’utilité publique le 21 juillet 1880. Sa mise en service par la société Chupin eut lieu le 2 décembre 1888.
La voie ferrée unique suit un profil irrégulier. Certaines déclivités atteignent 15 % sur le plateau drainé par l’Oudon.
En gare de Craon, au sud de l’agglomération, aboutissait le court tracé de la ligne venant de Chemazé (14.900 m), lequel a permis l’arrivée du premier train dans la commune le 12 octobre 1878.
Après Renazé, où étaient desservis les puits ardoisiers, le rail suivait en Maine et Loire une série de rampes, tracées sur les coteaux dominant la rivière l’Araize, puis atteignait la station de Chazé-Henry. Cette commune était également le siège d’une exploitation minière.
Peu après, la voie ferrée se raccorde, à 1.300 m à l’est de la gare de Pouancé, sur l’importante transversale (Paris - Sablé-sur-Sarthe – Châteaubriant – Saint-Nazaire).
La ligne Laval – Pouancé desservait les stations suivantes : Laval (point kilométrique 300) – Saint-Berthevin (PK304) – Montigné (PK312) – Cossé-le-Vivien (PK 326) – La Chapelle Craonnaise (PK 327) – Craon (PK 337) – La Selle Craonnaisé (PK 344) – Renazé (PK 349) – Chazé-Henry (PK 355) – Pouancé (PK 359).
La ligne comporte peu d’ouvrages d’art. Par contre, on ne relève pas moins de 73 passages à niveau, lesquels étaient en majorité gardés.
En 1902, il fallait environ 1h10 (train rapide) ou bien 1h30 (train omnibus) pour aller de Craon à Laval (37km).
Avant 1914, quatre allers et retours quotidiens de trains de voyageurs entre Laval et Pouancé. Ces mouvements ont été réduits à trois, puis à deux pendant les années de la Grande Guerre.
En 1935, quatre trains omnibus journaliers ont été mis en circulation entre Laval, Craon, Pouancé et Châteaubriant (dont trois autorails Renault VG).
A partir de 1938, le transport des voyageurs a été concurrencé par la route (Cars Drouin), comme l’avait été, huit ans auparavant, celui de la courte transversale Chemazé – Craon. Seul le trafic des marchandises, assuré par des trains à vapeur a été maintenu.
Entre le 6 octobre 1940 et le 3 mai 1942, les services routiers se révélant insuffisants par manque de carburant et de pneumatiques, un train omnibus est rétabli les jours ouvrables, entre Laval et Châteaubriant. Après la guerre, la section Renazé – Chazé-Henry (6 km) est déposée.
Le trafic Laval – Renazé (47,300 km) a été assuré dès la fin de la vapeur (locomotives 230-F et 230-K) par des BB 63000 du dépôt de Rennes, lesquelles permettaient essentiellement, à partir de Renazé, le transport des produits ardoisiers ainsi que des tréfilés et grillages commercialisés par les Ets. Dirickx. Le transport par fer sera suspendu en1987, puis définitivement arrêté le 29/09/1989.
Le déclassement de la ligne par sections, suivi de la dépose de la voie ferrée, fut prononcé le 24/05/1960 (Renazé – Chazé-Henry), le 14/01/1972 (Chazé-Henry – Pouancé) et le 18/09/1992 (Saint-Berthevin – Renazé.
La plate-forme constituée des emprises ferroviaires (85ha) a été vendue par la SNCF au Conseil Général de la Mayenne le 19/12/1996.
Depuis juin 1998 et suivant les dispositions d’une convention signée avec le Conseil Général de la Mayenne, le Syndicat Mixte du Pays de Craon s’est donné pour mission d’assurer sur son territoire, la gestion et l’entretien de ces emprises, dans le cadre d’une action visant à promouvoir la randonnée non motorisée.
En 2001, le Syndicat Mixte a lancé une étude portant sur la définition des aménagements à prévoir, laquelle a permis d’aboutir à un programme de travaux (aires de stationnement, aménagements de sécurité, mise en place d’une signalétique adaptée…) propre à offrir aux randonneurs un cadre favorable à leurs activités et à promouvoir ainsi le développement touristique du Pays de Craon.
Ces travaux, réalisés en 2007, entre Renazé et Astillé (32,8 km) ont été financés par l’Union Européenne, le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil Général de la Mayenne et le Syndicat Mixte du Pays de Craon.
En sa séance du 07/11/06, le Syndicat Mixte du Pays de Craon a décidé de nommer l’ancienne voie ferrée, devenue sentier de randonnée intercommunal ‘L’Inter-ligne’. (clin d’œil de l’intercommunalité à l’ancienne ligne SNCF).
Après la visite au musée de la vieille forge et une photo de l’église de Denazé,
je retourne à ma piste cyclable pour continuer ma route vers St. Berthevin/Laval. On remarque bien au paysage que l’on se trouve sur une ancienne ligne de chemin de fer et par temps chaud c’est bien agréable de circuler entre et sous les arbres.
Quelques kilomètres plus loin, dans la commune de Cossé-le-Vivien se trouve le musée de Robert Tatin.
Ce musée, du nom de son créateur, fut construit entre 1962 et 1983 au lieu-dit : ‘La Frénouse’ pendant les vingt-et-unes dernières années de la vie de cet artiste qui est né à Laval en 1902. Architectures, sculptures, peintures, dessins, céramiques invitent au rêve et proposent, à travers un langage symbolique, une réflexion sur l’art, la vie, l’humanité ancrés dans le passé, le présent et l’avenir.
Bientôt j’approche la fin de la piste à St.Berthevin. Le paysage donne l’air d’être un peu plus sauvage.
Par la grotte de Jean Chouan je m’arrête à nouveau.
Jean Chouan, né le 31 octobre 1757 dans la forêt de Concise à Saint-Berthevin, il est le fils d’un sabotier qui vivait de par son métier en pleine forêt. Les Cottereau étaient surnommés : ‘Chouans’ à cause du grand-père dont le caractère taciturne et la mine renfrognée faisaient penser une chouette, à un chat-huant. Jean a été baptisé dans l’église de Saint-Berthevin, puis la famille est allée s’installer à 10 km de là à Saint-Ouen-des-Toits. En août 1792, dans l’église de Saint-Ouen-des-Toits a lieu le recrutement de soldats ‘volontaires’ (en fait, par tirage au sort) pour défendre la Révolution. Une émeute se produit et les autorités doivent s’enfuir. Jean Chouan est un de ceux qui crient et frappent le plus fort. Il se retrouve à la tête de l’émeute ; la Chouannerie est née.
Jean et ses compagnons, condamnés à mort, se réfugient dans les bois. Jusqu’en 1794 ; ils attaquent à maintes reprises les Bleus. Le 27 juillet 1794, ils sortent du bois de Misedon pour aller se ravitailler. Resté à l’arrière-garde, il est touché par une balle et meurt dans les bois le lendemain en faisant promettre à ses amis de l’y enterrer et de ne jamais révéler l’endroit de sa sépulture. Le secret fut bien gardé ; on n’a jamais retrouvé sa tombe.
La Révolution à Saint-Berthevin
Le cahier de doléances en 1789 réclame contre les corvées, les dîmes, la mauvaise qualité du tabac, et surtout contre les impôts, taxes , excessifs et que tout le monde ne paie pas : ‘que tous les impôts soient attachés à chaque tête, tant à la noblesse qu’au clergé et au tiers état..’
Si les premiers changements révolutionnaires, comme l’abolition des privilèges, sont bien accueillis dans les campagnes, les difficultés économiques persistantes, les mesures prises à l’encontre de l’Eglise et surtout la conscription en 1792 poussent une partie des habitants de Saint-Berthevin à soutenir la Chouannerie, lorsque celle-ci se développe en Mayenne et dans l’Ouest. L’attitude des Berthevinois vis-à-vis de leur prêtre assermenté le montre bien.
Le prêtre assermenté (c’est-à-dire qui a accepté de prêter serment à la Constitution Civile du Clergé, votée par l’Assemblée Nationale en juillet 1790), François Bourgeois, est très accueilli lors de son arrivée le 31 juillet 1791. Le 2 février 1792, le maire, en écharpe, va chercher l’ancien prêtre de Saint-Berthevin qui a refusé de prêter serment pour lui faire dire une messe publiquement. Le curé assermenté dut se plaindre à Laval que la municipalité ne le soutenait pas.
Lorsque la Chouannerie éclate en 1792, les habitants de Saint-Berthevin soutiennent les Chouans. Ils connaissent alors de longues années d’insécurité rythmées par les affrontements entre les Chouans et les ‘Bleus’ (républicains).
La Chouannerie.
De 1792 à 1800 puis en 1832, la Chouannerie fut l’une des manifestations les plus importantes d’opposition à la Révolution. Elle s’étendit sur une dizaine de départements en Bretagne, Normandie, Anjou et dans le Maine. Bien que la Chouannerie eût des motivations parfois communes à celles du soulèvement royaliste des Vendéens, on ne peut confondre les deux révoltes. La Chouannerie se distingue par une lutte éparse et bien plus longue. Rares furent pour la Chouannerie les batailles rangées entre Chouans et Bleus, mais les affrontements n’en furent pas moins nombreux et sanglants entrecoupés de périodes d’apaisement. Du fait même de leur organisation en petits groupes armés, dispersés et dirigés par de nombreux chefs, les Chouans ont échappé aux grandes batailles qui ont été fatales à l’insurrection vendéenne.
Une figure retient toujours l’attention : c’est celle d’un petit chef de bande au rôle modeste qui laissa son nom au mouvement : il s’agit de Jean Cottereau surnommé Jean Chouan.
Les Chouans se cachaient en bandes pour survivre dans le pays, aidés par la population. Comme c’étaient souvent d’anciens faux-sauniers (ils faisaient la contrebande du sel en allant le chercher en Bretagne où il était de 20 à 30 fois moins cher), ils connaissaient les moindres sentiers. Les colonnes lancées contre eux se perdaient dans le dédale des chemins du bocage et n’obtenaient aucun renseignement. Les Chouans se cachaient dans la forêt et attaquaient sporadiquement les Bleus dans les petits bourgs ou sur les chemins.
Après la chouannerie je continue le tout dernier tronçon
de cette piste à Saint-Berthevin qui dispose d’une grande zone artisanale d’industrie et par conséquent beaucoup de circulation motorisée.
Je prends toute de suite la route vers Laval où je descends à la rivière ‘La Mayenne’.
Je fais une photo du château avec le pont.
L’heure du déjeuner est déjà bien dépassé et mon estomac commence à réclamer.
Je cherche maintenant un coin pique-nique le long de la rivière pour déguster tranquillement mes tartines ; je le trouve à côté de l’école de kayak à peine sortie de la ville de Laval. Plusieurs kayaks avec des jeunes écoliers qui sont en train de s’exercer sur l’eau sous les yeux de deux instructeurs. Les garçons et les filles sont sérieux et font de leur mieux. De mon sac à dos je sors du pain, salade, riz au lait, semoule, compote de pommes : je me régale. . . . Un petit somme réparateur et je vais entamer le chemin de halage entre Laval et la ville de Mayenne.
Le paysage est faiblement ondulé ici. La Mayenne est née à 345 m d’altitude à Lalacelle (Orne) et elle n’est qu’à 22 m quand elle entre dans le Maine-et-Loire, ce qui lui donnait un cours rapide avant sa canalisation.
Avant la révolution industrielle du 19ième siècle, la force de l’eau constitue la principale source d’énergie. De nombreux moulins sont établis sur les rives de la Mayenne, dès le 11ième siècle. La plupart servent à moudre les céréales. D’autres sont utilisés à la fabrication du tan pour le traitement des peaux (moulins à tan) ou à fouler les draps de laine (moulins à foulon). La canalisation de la Mayenne, dans la seconde moitié du 19ième siècle, entraîne la reconstruction de la plupart des moulins, désormais moins nombreux mais plus productifs et une diversification des usages de la force hydraulique : filature de coton, usine métallurgique, centrale électrique. L’activité industrielle de la vallée décline après la deuxième guerre mondiale, concurrencée par d’autres sources d’énergie. La production d’électricité en de petites unités (micro-centrales) constitue désormais la fonction quasi exclusive des barrages. Les moulins à blé, remplacés par les minoteries, ont été abandonnés ou transformés en habitations, à de rares exceptions près (La Grande-Bavouze à Azé).
Le caractère encaissé de la Mayenne n’a pas permis la création d’un couloir habité comme cela se voit le long de la Loire. Les bourgs se tiennent en général à l’écart, le long d’anciens chemins parallèles à la rivière. Les seules agglomérations bordant la Mayenne sont au passage d’une voie terrestre, comme Laval, née d’un gué romain. L’éloignement des bourgs a favorisé l’implantation de demeures de plaisance, cherchant la tranquillité et le charme des paysages.
Tout en pédalant tranquillement, entre 10 et 15 km par heure, je constate que le chemin de halage reste plus humide que la voie ferrée ce qui favorise également une nature abondante et sauvage. Je circule un peu entre les petites flaques d’eau et la terre qui semble collante.
On remarque sur le trajet de nombreux écluses.
L’écluse est destinée à permettre le passage des bateaux d’un niveau à l’autre de la rivière. Elle est constituée d’un sas, fermé en aval et en amont par une porte. L’embarcation y pénètre d’un côté. La hauteur d’eau est abaissée ou élevée progressivement, grâce à l’ouverture des ventelles, jusqu’à ce qu’elle atteigne celle de portion de rivière (ou bief) suivante. Le système d’ouverture des portes, qui utilisait à l’origine la force de l’homme, a été amélioré dans l’entre-deux guerres, par l’installation de crémaillères actionnées d’abord par des manivelles, puis aujourd’hui par des volants.
Ici, au moment ou l’éclusier est en train d’ouvrir les ventelles, j’arrive et je suis étonné de voir un tel travail vu qu’il n’y a pas de bateau dans l’écluse. Je lui pose alors la question. Avec un sourire il me répond de bien regarder dans le sas. C’est alors que je découvre accosté contre la paroi un canoë. C’est un amoureux de la nature qui a soixante-dix ans et qui est un habitué de la Mayenne selon les dires de l’éclusier. Cela explique la documentation qu’il consulte dans son canoë une fois sorti du sas.
La région de la Mayenne est riche en toutes sortes de plantes, comme le Salicaire, le Jonc des chaisiers, l’Iris jaune, le Roseau, le Nénuphar jaune, le Menthe aquatique, le Cardamine des prés, la Fougère femelle, sans oublier les plantes protégées comme le Perce neige, le Muguet, la Jonquille, la Fritillaire pintade, l’Osmonde royale et le Narcisse des poètes, sans oublier les plantes toxiques comme l’Arum sauvage, la Bryone dioïque, la Ficaire, la digitale pourpre, la Petite ciguë, le Mouron rouge et le Gui et sans oublier non plus les plantes médicinales comme la Pâquerette, le Pissenlit, le Tilleul, la Violette, le Coquelicot, l’Ortie, la Moutarde noire, le Houx et le Sureau noir.
En dehors des plantes on peut découvrir également des arbres fruitiers, des champignons etcetera.
Quand je quitte enfin le chemin de halage, je ne suis qu’à quelques kilomètres de la ville de Mayenne. Les travaux publics sur le chemin de halage par Moulay rendent la continuation de mon périple impossible.
Le vélo souffre ; les vitesses grincent par la boue et le sable ; les freins sont bloqués. C’est maintenant que je me rends bien compte des saletés et surtout des conséquences. Je prends le vélo à la main et le monte sur la digue. Sur l’herbe j’essaie de le nettoyer mais en vain. Lorsque je pédale, je n’ai pas besoin de sonnette : les sifflements et bruits supplémentaires suffisent à annoncer mon approche. Je cherche une route goudronnée pour entrer dans Mayenne. Le bruit que le vélo produit et qui ne diminue pas, font que les gens se retournent sur mon passage. J’ai honte.
Dès que je ne vois plus personne je m’arrête et essaie d’enlever l’herbe qui s’est accrochée même entre les vitesses et empêche également le bon fonctionnement.
Je veux rentrer à Craon par le chemin le plus direct sans chercher à voir plus de curiosités.
C’est au moment ou je suis bigrement énervé qu’un petit chien nerveux sort d’une de ces maisons du faubourg et se met à courir derrière mon vélo. Quand je pense à enlever le pied de la cale pour lui donner un bon coup de ‘savate’, il se rétracte sur lui-même et retourne d’où il venait. Ce petit événement m’a poussé à aller plus vite mais le vélo n’en est pas pour autant plus propre.
Via la D.104 je passe par Alexain, Andouillé, Changé à Laval. Je finis mon ravitaillement de la journée pour longer ensuite la Mayenne à travers la ville et reprendre le village de l’Huisserie et la D.1, le plus court pour rentrer au chalet.
En arrivant, même ma femme et ma belle-mère se sont aperçues de l’état du vélo. C’est la honte pour un cycliste. . . Par conséquent je n’ai jamais nettoyé mon vélo plus vite qu’aujourd’hui. La suite de ma randonnée sera pour le lendemain.
J’ai roulé 162 km.
17 Juin, je repars pour ma randonnée avec cette fois-ci beaucoup plus de précaution. . . je vais surveiller les pistes.
Pour commencer déjà, je vais au plus vite à Laval par la route normale et à vive allure, pour arriver bien avant midi au nord de Laval pour prendre un bon café et gâteaux et ensuite je prendrai des petits chemins qui longent plus ou moins la Mayenne.
Un petit panneau indique ‘Château de la Motte-Sérent’
L’actuel château de la Motte-Sérent a été construit en 1830 par la famille du Bourg. Sur le versant du coteau de la rive gauche de la Mayenne. Il doit son nom au château médiéval dont on voit encore la motte entourée de douves et les vestiges d’une tour.
De la propriété privée non ouverte au public je réussis à faire une photo du château médiéval.
La toute dernière partie le long de la Mayenne sera supprimée à cause des travaux publics. Depuis hier les chemins ne peuvent pas être secs.
Par contre au village Commer je prends la voie ferrée pour Mayenne afin de finir le dernier tronçon.
Quand j’arrive à la gare actuelle de Mayenne je m’assois sur le banc en face, pour consulter la carte de route.
Je la déplie pour voir ce que je peux encore parcourir et découvrir aujourd’hui.
Je choisis de continuer la voie ferrée d’ici,
partant de Mayenne et qui m’amène vers Javron-les-Chapelles dans l’Orne. En cours de route
cependant je découvre que le chemin est un peu plus sauvage, moins touristique et comporte très peu de curiosités et par conséquent un peu monotone.
Je quitte la piste à la hauteur de Loupfougères,
à 5 km de Villaines-la-Juhel et pour rentrer à Craon je passe par Bais, Hambers
en direction de ‘La Butte de Montaigu’. Je profite d’un beau panorama.
D’ici je distingue même le Mont des Avaloirs où se trouve la source de La Mayenne.
Près de la chapelle je m’assois sur un banc pour me ravitailler
avant de continuer la route par Jublains,
Montsûrs, Argentré, Entrammes à l’abbaye du Port du Salut où tout est déjà fermé à cette heure-ci.
Devant l’entrée je mange ma pomme.
Je vais prendre la route vers Craon directement; je passe à Nuillé-sur-Vicoin, Quelaines-St.-Gault, Peuton, Simplé et Denazé par les petites routes tranquilles et avec une vitesse élevée par rapport à la journée.
J’ai roulé aujourd’hui 207 km.
Le samedi matin tôt du 20 juin 2009, après huit jours de détente en compagnie de ma femme et de ma belle-mère, je quitte ‘notre’ chalet au camping de Craon pour entamer le retour à vélo vers la maison à Nouâtre (37), un voyage qui sera prometteur question de météo ; une belle journée avec quelques nuages et à peine de vent. La température sera autour de 20 ° Celsius.
Le soleil se lève quand je me mets en marche vers le centre ville. Une dernière fois, j’observe les maisons. Au centre devant le supermarché, un rond-point, je fais une photo d’une sculpture représentant un cheval.
Je ne peux pas quitter Craon sans dire que la ville est réputée pour ses Courses Hippiques. Les premières courses du Comice agricole de Craon eurent lieu le 10 septembre 1848 sur la grande prairie de La Touche. Aujourd'hui, c'est toujours le même lieu, considéré en France comme le Temple du cheval. C'est aussi un théâtre de verdure incomparable où se mêlent la douleur, le bonheur, la gloire et l'oubli.
Craon est réputée pour ses "trois glorieuses" en particulier pour le grand Cross se disputant sur la très longue distance de 6000 mètres et qui fait vibrer 15000 personnes à la cadence des exploits.
Depuis plusieurs années, la finale du Trophée vert, consacrant le meilleur cheval français de trot sur herbe se déroule à Craon, affirmant ainsi la pluridisciplinarité de l'hippodrome de la Touche.
Dernier regard sur Craon et me voilà pédalant pour Pommerieux, Ampoigné.
Au moment où je passe, l’église sonne l’heure mais personne ne bouge malgré que le son porte loin. A cette heure ci, je ne rencontre pas de voitures et le soleil levant, donne un air féerique au paysage.
Les villages sont encore endormis. Mon vélo et moi-même formons une unité qui glisse sans bruit à travers la France vers l’est du pays. Quel délice de profiter du silence. . . .
A Chemazé je traverse une voie ferrée ; c’est celle qui relie Chemazé avec Château-Gontier.
Au bout de mon chemin je me trouve à Menil, village pittoresque avec camping, chalet à louer, bac pour suivre la Grande Randonnée, café et petit restaurant, chemin de halage ; un coin à retenir pour un petit séjour tranquille sur La Mayenne.
Le bac, construit en 1837, permettait le passage d’une rive à l’autre de La Mayenne. Ouvriers, domestiques du château de la Porte et écoliers passaient quotidiennement le bac. Ce passage était payant. Le prix correspondait à 1/5ième du produit de la journée d’un ouvrier. De nombreux habitants ne pouvaient s’acquitter de cette dépense et leurs enfants étaient alors privés d’école. Un fermier signait un bail pour six ans et s’occupait de l’entretien du bac. A l’origine le grand bac mesurait 11 m de long et 2.60 m de large. Il était garni de deux bateaux appelés gatelets, dirigés par deux mariniers. La charge que le bac pouvait contenir était limitée à 30 individus, 10 chevaux, mulets, bœufs ou vaches…
Aujourd’hui le nouveau bac est mis à disposition des vacanciers du camping, ce qui a permis de sauver l’un des deux derniers bacs du département. Il peut contenir 11 personnes avec le passeur ou un véhicule. La maison du passeur, construite au début du 19ième siècle, était attribuée gratuitement au fermier durant le bail. Aujourd’hui, elle abrite une exposition d’artisanat local.
Je longe la rivière jusqu’à Daon afin de pouvoir traverser. Je prends la route pour Soeurdres, Contigné, Châteauneuf-sur-Sarthe, Chemiré-sur-Sarthe, Morannes, Notre Dame du Pé, La Chapelle d’Aligné, Crosmières, Villaines-s/s- Malicorne, Clermont-Créans, Mareil s/Loir, Pringé, Luché-Pringé.
Par Contigné je m’arrête pour consulter la carte de route, je remarque qu’un troupeau de moutons s’approche ; certainement que ces bêtes ont été attirées par les nouvelles couleurs de mon maillot du club de l’Association Cycliste Descartes avec le portrait du philosophe au dos. Je replie la carte, jusqu’à mon départ ils restent bouche-bée.
La route me conduit à Châteauneuf-sur-Sarthe au lieu de Chemiré-sur-Sarthe directement ; mon premier petit détour.
Alors en roulant vers l’est j’arrive à La Chapelle-d’Aligné.
Je suis surpris de voir déjà un panneau allemand, lequel ne me renseigne pas sur le prochain village. Je cherche la petite route vers Crosmières et ensuite vers Le Bailleul. Le panneau n’est pas trop récent d’ailleurs.
Plus loin je m’arrête pour admirer le Château de Gallerande qui date du 12ième–15ième siècle.
De l’ancienne forteresse du 12ième siècle, Gallerande a conservé la façade sud et les deux tours qui l’entourent. Pendant la guerre de Cent Ans, le château fut occupé par les Anglais, puis repris en 1427. A la Renaissance, Louis II de Clermont Gallerande fit ouvrir des fenêtres à meneaux dans les murs de la forteresse. Le château a subi quelques remaniements au 19ième siècle et les jardins d’inspiration italienne ont été créés en 1950 par Mademoiselle Anne de Ruillé. (Propriété privée).
Continuant vers Mansigné je rencontre le château Vénevelles,
également une belle propriété privée.
Après Pontvallain et Mayet je passe par Ecommoy au lieu de continuer la D.13 vers Jupilles ; deuxième détour. Après Ecommoy et le bourg de Marigné-Laillé je rentre dans la Forêt Domaniale de Bercé.
Au Rond-de-la-Lune, je m’arrête pour prendre mon déjeuner et regarder la carte de plus près. Je vais passer d’abord à la Fontaine de la Coudre, puis au sources de l’Hermitière et finalement à la Futaie des Clos. Je téléphone à ma femme pour savoir où elle se trouve depuis son départ de Craon en voiture ; on ne s’est pas rencontré de la matinée. Si elle ne se trouve pas loin d’ici, nous pouvons nous donner rendez-vous à la Fontaine de la Coudre et en effet elle se trouve déjà dans la vallée du Loir.
Je prends le vélo et je descends la route qui conduit vers le Rond-des-Forges.
La forêt est belle et il n’y pas beaucoup de monde. Je pédale tranquillement.
Je vois la voiture arrêtée au loin. La fontaine doit être la bas. En arrivant, je constate qu’il y a de la photo à faire.
Non seulement de la fontaine et les arbres mais aussi des panneaux explicatifs qui me renseignent sur le lieu. En mettant pied à terre, de nombreux tritons sautent autour de la mare. J’en prends un sur ma main pour l’examiner de plus près.
Après la photo je lui redonne sa liberté. Je regarde autour de moi ; c’est vraiment une forêt remarquable ; les arbres sont hauts et droits : des flèches dirigées vers le ciel.
La forêt de Bercé s’étend sur 5415 ha, aux confins du Maine et de la Touraine, et ses 280 km de circuits balisés offrent de nombreuses possibilités de promenades à vélo. Longs de 6 à 41 km, ces itinéraires sont balisés.
La forêt actuelle est un des vestiges de l’immense massif boisé qui s’étendait au nord de la Loire, avant la conquête de la Gaule par les Romains. Elle portait alors le nom de Bois des Carnutes. Au cours des siècles, ils devinrent la propriété de différents seigneurs féodaux, d’abbayes et d’églises. En 1337 la forêt est vendue à Philippe VI de Valois et entre dans le domaine royal. En 1669 Colbert la réorganise par ordonnance royale : elle devient une réserve de bois de marine pour la constitution d’une flotte de guerre puissante. La forêt cesse d’être ‘naturelle’ et devient ‘cultivée’ (sylviculture).
Cette forêt est surtout composée de chênes, d’hêtres et de résineux dans les zones plus pauvres des sud-ouest et nord-ouest. La particularité de la forêt de Bercé tient à la longévité de certains arbres : dans la Futaie des Clos les chênes ont été conservés et ont aujourd’hui 350 ans environ (les coupes ont habituellement lieu à 250 ans).
Je quitte ma femme et ma belle-mère pour me rendre à la Futaie des Clos tout en passant par les sources de l’Hermitière. Les femmes veulent se rendre au musée du Bois à Jupilles. Les chemins sont relativement droits ; je peux voir loin devant moi. Je remarque une descente abrupte, suivie directement par une forte montée ; un chemin idéal pour bien appuyer sur les pédales et prendre de la vitesse pour la côte.
Un groupe de motards bien habillés, j’en compte une vingtaine, avec leurs grosses machines, descend facilement pour donner du gaz en bas. Sans peine les motos montent la côte et disparaissent de ma vue. Moi je ne rencontre pas de problème dans la descente ; le compteur grimpe à presque 60 à l’heure, je sens ce moment agréable de fraîcheur au corps et . . . . c’est juste dans le creux qu’un petit panneau en bois indique que pour les sources de l’Hermitière il faut prendre à gauche un chemin encore plus petit.
Déçu de devoir interrompre ma lancée, je fais ‘chauffer’ les pneus de mon vélo et me voilà à l’arrêt complet. J’empreinte donc ce petit chemin. Je ne roule que 20 km à l’heure. Je lis encore un panneau explicatif sur la forêt en continue 1 à 2 kilomètres avant d’arriver aux sources de l’Hermitière. Il n’y a pas plus à voir si ce n’est que le restaurant bien bondé de monde à cette heure-ci. Je passe et repasse devant le restaurant et décide de retourner à la route précédente. Aussitôt quitté le restaurant je vois venir à ma rencontre le troupeau de motos qui toute à l’heure avait certainement loupé le panneau par leur vitesse. Content de quitter ce bruit assourdissant, je retrouve mon chemin et continue ma route vers la Futaie des Clos.
Au Rond-du-Clocher je croise encore une fois ma femme en voiture qui m’informe que le musée de Jupilles est en rénovation et qu’elle n’a pas vu la Futaie des Clos. Pourtant, après consultation de la carte, cette curiosité devrait se trouver à gauche en direction de St.Pierre du Lorouër.
Je mange une pomme pendant qu’elle fait une photo. Je luis donne par la même occasion mes bouteilles thermo vides ce qui fait moins de poids et de volume dans mon sac et on se quitte pour se donner rendez-vous à la maison.
Bientôt je trouve sur la gauche le panneau de la Futaie des Clos un peu en retrait de la route. Je pénètre avec mon vélo dans le bois tout en faisant attention de ne pas crever une chambre.
Le chêne ‘Boppe’ ou Quercus pitraca
(ou plutôt sa souche), foudroyé en 1934 à l’âge de 262 ans, est la célébrité sarthoise de la Futaie des Clos en forêt de Bercé, 8 hectares plantés en 1647, témoin vivant des débuts de la sylviculture. Il doit son nom à Monsieur Boppe, directeur de l’école forestière de Nancy. A proximité de ce fameux chêne Boppe, se dresse le chêne Muriel, baptisé ainsi en 2002 du nom d’un garde forestier résistant de la dernière guerre, sur la proposition des gardes forestiers de Bercé. Il rejoint la famille des chênes pluricentenaires de cette parcelle. Il y a aussi le chêne ‘Emery’ avec ses 30 mètres de haut, et le chêne ‘Roulleau’ de la Roussière avec ses 43 mètres de haut et âgé de 350 ans.
Avec sa faune et sa flore, ses sources de l’Hermitière, la Fontaine de la Coudre, la maison forestière de la Huberdière à Jupilles, il y a bien de quoi s’occuper une journée entière comme je le montre avec les photos.
En quittant le lieu je regarde la carte et l’heure. A vrai dire il ne reste plus de temps pour voir le château avec ses jardins au Grand-Lucé à seulement une dizaine de kilomètres d’ici, mais je décide tout de même d’y aller ; j’accélère l’allure sur les bonnes routes goudronnées. Après St.Pierre et St.Vincent-de-Lorouër je suis sûr de trouver le château du Grand-Lucé dans 1km300.
A l’entrée du bourg, la route est bloquée pour la fête de la soirée. Les techniciens essaient les micros et le volume des installations musicales. Moi, je circule parmi le matériel et traverse le centre sans avoir remarqué la moindre trace d’un château. Vu l’heure, je ne demande pas de renseignements aux habitants mais décide de rentrer maintenant à la maison. Je retraverse le centre et reprends la même route qu’à l’aller.
Ensuite je n’ai qu’à suivre la D.304 jusqu’à La Chartre-sur-Le-Loir. Puis je prends la route pour Beaumont-la-Ronce et Tours. Là, je traverse le centre ville. Il y a beaucoup de circulation. Je roule assez vite sur la route et non sur les pistes cyclables, c’est pourquoi il y a quelques coups de klaxon. A Joué-les-Tours, je prends la D.86 pour être tranquille et en passant par Monts, Villeperdue, St.-Epain, Noyant-de-Touraine et Pouzay, je rentre à 21h.00 à la maison.
J’ai roulé 301 km et je suis content de la journée ; surtout d’avoir vu et appris beaucoup sur la Forêt Domaniale de Bercé.
Ferdy LOS
Inter.cartier@wanadoo.fr
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