OÙ SUIS-JE ALLÉ ?

Mercredi 03 juillet 2013 @ 08:06:49


L’excitation spirituelle de la discipline ‘cyclisme’ du Triathlon du samedi 30 juin 2013 à Nouâtre … et c’est le déclic … pour un nettoyage immédiat et approfondi du vélo de course, garé depuis une année (à quinze jours près) dans le garage.
Les efforts des cyclos, la transpiration et la fatigue des sportifs pendant un tel événement représente pour moi … une montée d’adrénaline.


Ce n’est pas étonnant que le lendemain, dimanche 30 juin, j’enfourche mon vélo pour me rendre compte de la condition physique actuelle.
La météo est au beau fixe, ciel bleu, 25 degré et pas de vent.
Une fois ‘en selle’ sur le vélo je m’aperçois que la condition n’est pas loin de zéro, il faut réfléchir à ce que je fais : le changement des vitesses (3 plateaux), les freins devant et derrière et les deux guidons … vais-je pouvoir gérer tout cela ?!
Je prends dès le départ le petit chemin de Talvois qui mène à Pouzay. Personne ne me voit heureusement et je prends le temps de me réhabituer au vélo.
Sur le plan ‘technique’ ce dernier est en bon état, pas d’anomalies ou de petits bruits supplémentaires. L’entretien a été parfaitement effectué. Il faut bien se donner un petit compliment personnel de temps en temps.
Les 4 kilomètres jusqu’à Pouzay sont bien ‘avalés’.
Cela m’encourage pour en faire un peu plus. Au rond-point je mets le cap sur l’Île Bouchard, tout en longeant la Vienne vers l’ouest. Tout se passe bien et sans le vouloir j’accélère. Je me reprends et ralentis, je ne veux pas exagérer au début.
Il y a peu de circulation et l’Île Bouchard est bientôt derrière moi. Sur la D.8 je poursuis mon chemin vers Chinon en passant par Briançon. Les muscles des jambes se font sentir ce qui fait que l’allure ralentit.


A cette heure-ci, les gens sont à table sauf quelques touristes qui semblent chercher je ne sais pas quoi et eux non plus.
Pour ma part, je traverse Chinon sans problème et me dirige vers le Véron. Au grand rond-point je remarque que la route vers Avoine est en très bon état. Dès que possible je quitte ‘la belle route’ pour prendre le petit chemin vers Savigny-en-Véron.
Etant donné que le vélo et le cycliste se portent bien, la balade continue vers Candes et Montsoreau, bifurcation Loire-Vienne.
Après le camping et au bout du chemin où se trouve mon aire de pique-nique, je tourne à gauche. Quelques kilomètres plus loin je traverse le pont sur la Vienne où je peux admirer le village de Candes sur ma droite.
Sur l’eau, une ‘toue’ avec plusieurs touristes à bord navigue sur la Vienne en direction du pont.


Petit intermezzo intellectuel :
De tout temps, les mariniers ont adapté leurs bateaux à la Loire, fleuve aux étiages sévères. Principales caractéristiques : fond plat, bordage à clin, courbes et râbles espacés, gouvernail allongé à l’axe oblique.
Les fleuves ont de tout temps permis les échanges commerciaux Favorisée par les vents dominants d’ouest, la Loire a longtemps été un axe économique majeur. Le trafic fluvial atteint son apogée au 18ième siècle.
Parmi la grande diversité des marchandises transportées, le vin a tenu une place considérable. Il remontait jusqu’à Paris grâce notamment au canal d’Orléans.
A la descente : bois, charbon, faïences, poteries, bois merrains . . .
A la remontée : vin, ardoise, poissons de mer salés, tuffeau, chaux, froment, sel . . .
Venus des anciennes colonies : oranges, cacao, canne à sucre, épices . . .


Arrivé dans le centre de Candes, des touristes sur la terrasse.

Suite aux mois relativement humides : fleurs, herbe … tout pousse au mieux.

A Montsoreau je m’arrête au foyer culturel où je prends possession du banc/table public.
Je regarde le compteur qui m’indique jusqu’ici une moyenne de 26,7 kms heure. Pour la première fois de l’année, un résultat pas trop mauvais.
J’observe le marché, les terrasses bien occupées et il y a même un bateau avec deux amateurs de ski nautique.

Le retour se fait par la Centrale nucléaire d’Avoine et le quai de la Loire à Huismes. Ici je tourne vers le Bois Chétif, partie du trajet ‘La Loire à vélo’.
Sur la digue je pédale tranquillement jusqu’à Bréhémont où je me repose une deuxième fois sur un banc/table devant l’église.

Le bâtiment à côté de cette dernière accueille les touristes qui peuvent louer un vélo pour se distraire le long de la Loire. Une camionnette avec remorque chargée de canoës part pour Langeais avec à son bord quelques touristes qui redescendront la Loire à canoës jusque Bréhémont. Je pense que dans l’autre sens, à contre-courant, cela serait plus sportif.


Je repars, toujours le long de la Loire et à vélo, vers Langeais. Arrivé au pont je tourne à droite pour monter la route de Lignières à Azay-le-Rideau. Je commence à sentir une certaine fatigue dans les jambes. Et c’est juste à partir d’ici que je vais rencontrer quelques « petites bosses ». Par prudence je traverse Lignières tranquillement sans mettre de force sur les pédales afin d’éviter des crampes.
La descente sur Azay-le-Rideau est agréable. Je suis couché sur le guidon et je vois monter la vitesse à 45 kms l’heure : la plus élevée de la journée.
Dans le centre d’Azay, sur l’île, la brocante attire du monde. Je navigue entre les voitures, je constate que pas tout le monde roule correctement.


Sorti d’Azay-le-Rideau, je prends la route pour Villaines-les-Rochers. Une bonne montée que je prends à 10 kms/heure seulement. Les crampes commencent à se manifester.
Je continue ; dans la descente au village j’essaie de garder la vitesse, mais en vain. Je ne peux plus pédaler. J’arrête au centre et me repose … devant la mairie, sur le banc.
Dès que possible je reprends le vélo pour Neuil. Je roule lentement et sans interruption ; puis c’est Saint-Épain.
Dans le centre du bourg, un ancien assis devant sa maison, me regarde approcher, passer et disparaître au loin. Pour moi tout va bien.


La route à la sortie de St. Épain monte et moi, je monte aussi. Et surtout les crampes se font de plus en plus discrètes. Vers Noyant j’accélère même le rythme et au rond-point je prends la route de Pouzay.
La route monte légèrement et en haut de la côte, je descends tranquillement sur Pouzay.
Dans le bourg, au feu, je tourne à gauche pour les derniers quatre kilomètres qui mènent à Nouâtre.

Le compteur à l’arrivée indique 120 kms pour une journée à la condition plutôt médiocre … ce qui nécessite une nouvelle sortie dans les plus brefs délais.

Ferdy Los



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