LA GARTEMPE SANS SE MOUILLER LES PIEDS ... OU PRESQUE

Jeudi 07 août 2014 @ 12:49:31

 00.jpg

La rivière Gartempe me réserve quelques surprises le long de son cours ...


lequel débute dans la région de la Haute Marche, dans le nord du Limousin.

 

La Gartempe prend sa source à 629 mètres d’altitude, près de Pétillat, sur la D.3, pour faire un trajet de 204 kilomètres vers La Roche-Posay où elle se jette dans la rivière La Creuse.

Cette région naturelle, très bien décrite par l’écrivain-géographe Frédéric Zégierman, se situe autour des villes de Guéret et d’Aubusson, de part et d’autre du cours supérieur de la Creuse.

Sous l’ancien régime, le nom de Haute Marche désignait une aire géographique beaucoup plus grande correspondant approximativement à l’actuel département de la Creuse.

D’ailleurs pour revenir à Frédéric Zégierman : ce dernier, né en 1962 à Paris et résidant actuellement à Valence, est l’auteur de livres sur les pays de France ; il réalise des circuits pour des organismes de voyages. Les 45 cartes Michelin Local sont issues de ses travaux.

Je commence donc mon périple en vélo en cherchant la source de la rivière sur le territoire de la commune de Peyrabout.

 

Le nom de la commune Peyrabout signifie "pierres debout", il y avait dans le bourg de 140 âmes un chaos granitique qui a été taillé en pavés vers 1938. De nombreux amas sont présents dans le massif forestier de Chabrières situé à quelques kilomètres au sud de Guéret.

 

 

La source de la Gartempe se découvre sur la D.3 en direction de Lépinas. 

Les petites routes tranquilles et goudronnées avec de petits villages éparpillés et endormis dans une région boisée forment un paysage idéal pour le cycliste. 

Chaque village possède son église et chacune avec son propre cachet comme à

Savennes

 

et La Chapelle-Taillefert

 

Le Limousin est l’une des 26 régions françaises composée des trois départements : Corrèze, Creuse et Haute-Vienne. Situé presque en totalité sur le Massif central.

Au 1er janvier 2005, le Limousin regroupait 724.243 habitants sur près de 17.000 km2.

 

J’ai l’intention de faire du zigzag, en passant d’une rive à l’autre tout le long du cours de la rivière. Par la D.52 je roule à Montaigut-le-Blanc pour remonter vers le nord en passant par St.Sylvain-Montaigut puis à Gartempe au nord de la rivière.

 

Je ne fréquente que des petites routes. Aussi, il ne faut pas s’étonner que je me trompe parfois de chemin comme ici :

 

 

 

La Gartempe me coupe la route . . . !

 

 

 

Comment la traverser ?

 

 

 

‘La Passerelle de Ribbe’ me sauve.

 

Si vous avez l’intention de faire le même trajet, soulevez bien le vélo, si vous ne voulez pas trouver l’herbe dans la chaîne.

 

 

 

Ensuite la route me conduit au Grand-Bourg.

 

 

Le territoire communal s’étend sur 7891 hectares. Cette importante superficie est une caractéristique du Grand-Bourg, qui est la seconde commune la plus étendue du département juste derrière Gentioux-Pigerolles (7929 ha.)

  

Au centre bourg on annonce une course cycliste :

Le panneau annonçant le ‘96ème  Prix Albert-Gagnet  au Grand-Bourg’.

 

A gauche et à droite, par ici et par là, des mannequins représentent la vie d’antan.

 

 

 

Je ne peux pas m’empêcher de prendre quelques photos.

  

 

  

Le  Grand-Bourg est chef-lieu de canton. Il regroupe les communes du Grand-Bourg, de Chamborand, Saint-Etienne-de-Fursac, Saint-Pierre-de-Fursac, Lizières, Saint-Priest-la-Plaine et Fleurat.

Les communes du canton de Grand-Bourg forment avec les communes du canton de Bénévent-l’Abbaye la Communauté de communes de Bénévent-Le Grand-Bourg.

C’est au Grand-Bourg que j’apprends la légende de saint Léobon. L'histoire de la commune est intimement liée à la légende de ce saint local dont la vénération des reliques entraîne la création d'une nouvelle localité qui va dépasser en importance Salagnac.

 

La légende de saint Léobon selon les sources locales.

Léobon naquit au milieu du 5èmesiècle. Il est donc contemporain de Clovis.

Originaire de Fursac, en aval de la Gartempe, Léobon décide très tôt de se retirer en ermite pour mieux adorer Dieu. Il s'installe donc dans un endroit écarté et solitaire au milieu des bois, au sud de Fursac, de l'autre côté de la Gartempe.

Ici, Léobon s'efforçait de suivre une vie religieuse rythmée par la piété et le travail de la terre. Selon la tradition Léobon était cultivateur et savait aussi bien travailler le bois et le fer, dont on se sert pour l'agriculture ; travaux qu'il abandonnait tous les jours pour venir assister à la Messe au bourg de Fursac.

La légende raconte que "les jeunes étourdis du voisinage qui prenaient alors plaisir à se moquer des justes craignant Dieu, s'amusaient et riaient beaucoup de la naïve et louable piété de Léobon".

Ils lui jouaient de nombreux tours afin de se divertir et de rire à ses dépens, mais Léobon "dans son extrême bonté" au lieu de se fâcher se contentait de les reprendre amicalement.

Mais les jeunes gens finirent par durcir leur comportement et décidèrent de le faire tomber dans le péché. Ils s'entendirent pour désigner une jeune fille et l'engagèrent à tenter de séduire Léobon.

Pour ce faire, elle se rendit de nuit chez ce dernier et frappa à sa porte. Feignant d'être seule et égarée elle demanda l'hospitalité à Léobon qui la fit entrer par "sa charité et ne pensant pas à mal".

Léobon comprit très vite, par les gestes et le langage de la jeune fille que celle-ci était une tentatrice. Mais "plein de confiance en Dieu et affermi dans sa grâce, il écarta le feu qui brûlait dans son foyer puis, se couchant dessus, il invita cette malheureuse à en faire autant".

À la vue d'un tel spectacle, la fille fut saisie d'épouvante et sortit précipitamment pour courir vers ses complices en criant des paroles restées célèbres dans la région : "fuyez, fuyez, malheureux, de peur que la terre ne vous engloutisse [...] j'ai trouvé un homme [...] qui ne brûle pas dans les flammes et si vous ne me croyez pas allez voir ce spectacle et vous croirez à vos yeux".

Ils y allèrent et virent Léobon se lever de dessus les braises sans aucune brûlure. Il les pardonna de leur crime, les exhorta à changer de vie, puis les congédia.

Léobon ne se croyant plus en sûreté à Fursac décida de s'en éloigner et de trouver un nouvel ermitage.

C'est ici que Salagnac entre en jeu.

"Il changea de lieu mais non de vie". Encore plus fervent qu'auparavant, "il se dirigea vers le soleil levant, remonta le cours de la Gartempe en la laissant sur sa gauche à une faible distance, et s'arrêta sur le territoire de Salagnac, en l'amont de l'antique bourg qui porte ce nom.

Il trouva à 200 pas de la rive gauche de la Gartempe, un lieu désert, placé à l'abri du vent du Nord par une roche spacieuse et élevée ; c'est là qu'il fixa sa nouvelle demeure ; c'est là qu'il vécut le reste de ses années dans sa sainteté et le travail de ses mains".

Ce lieu décrit ainsi dans la légende avec force précisions correspond à l'emplacement de l'actuel bourg du Grand-Bourg.

 

 

C'est ici que l'ermite mourut en l'an 530.

Les gens de Salagnac fiers que leur paroisse ait été choisie comme refuge par Léobon, considérèrent alors les reliques du saint homme comme un trésor. Aussitôt après la mort du Saint des foules accoururent à l'endroit de sa sépulture pour le vénérer et parce qu'il possédait, disait-on, des pouvoirs guérissants.

L'ermitage de saint Léobon où il reposait désormais devint donc un lieu de pèlerinage. Des familles s'installèrent autour du tombeau et l'endroit désertique de la Pierre-grosse devint alors un nouveau village. Une première église y fut construite pour honorer le Saint, et l'augmentation de sa population fut telle qu'il vint concurrencer en taille le chef-lieu de la paroisse, Salagnac. Pour l'en distinguer on rebaptisa le nouveau village de la Pierre-grosse en "Grand-Bourg de Salagnac".

Les bruits des miracles accomplis par le Saint et de la dévotion qu'il suscitait parcouraient tout le pays, et les Fursacois regrettèrent alors de l'avoir chassé à l'époque. Ils résolurent de récupérer son corps en le ravissant aux gens du Grand-Bourg afin de le placer dans leur église à eux.

Ils attelèrent des bœufs et un char et se rendirent alors au Grand-Bourg par une nuit obscure. Après s'être emparé des reliques les ravisseurs reprirent vite le chemin de Fursac. Cependant, ils furent stoppés à 1 km seulement du Grand-Bourg en un endroit appelé Marliat (qui donne son nom à un village encore existant de nos jours).

Ici les bœufs s'arrêtèrent net tandis que les cloches du Grand-Bourg se mirent à sonner à toute volée alertant ainsi ses habitants. Le mot d'ordre prononcé selon la légende par les cloches elles-mêmes, mais plus probablement par des alerteurs est connu de tous dans la région : "Gens dau Borg, levas vous tous, lous Foursacoux sont à Marliou, emportant san Liobou". Il exhortait les gens de Grand-Bourg à récupérer leurs reliques. Ceux-ci s'exécutèrent et rejoignirent les Fursacois coincés à Marliat. Ici une lutte s'engage entre les deux communautés pour se disputer les reliques.

Dans l'emportement et la bousculade les gens de Grand-Bourg arrachent la tête et le bras droit tandis que le reste du corps demeure aux gens de Fursac.

Ainsi sont partagées les reliques. Face à ce qui pourrait apparaître comme un désastre, saint Léobon lui-même aurait pris la parole pour approuver ce partage forcé et aurait consolé les gens du Grand-Bourg en ces termes : "Laissez-faire, à vous je donne ma tête et mon bras droit, et, avec eux, je vous donne toute ma force et toute ma puissance".

Les paroles du Saint furent depuis les garantes d'une bonne entente entre les deux localités qui honorèrent alors chacune en même temps saint Léobon.

 

Comme toute légende ce récit comporte bien sûr de nombreux éléments invérifiables (voire discutables).

Quoi qu'il en soit la légende est fondatrice pour Le Grand-Bourg. Ainsi une fontaine et une rue y portent aujourd'hui le nom de saint Léobon.

La légende explique le pourquoi du nom "Grand-Bourg", et la particularité du village de Salagnac très étendu et peuplé par rapport à tous les autres villages de la commune.

Le Grand-Bourg de Salagnac supplanta Salagnac en population, en activités, et en responsabilités, et devint le chef-lieu de paroisse. À la Révolution, c'est logiquement Le Grand-Bourg de Salagnac et non Salagnac qui fut choisi pour former une commune. Situé à 2 km du bourg, Salagnac devint alors un simple village. Plus tard, par la suppression progressive dans les usages de la précision "de Salagnac", le nom de la commune devait être raccourci en "Le Grand-Bourg".

 

Toutes ces légendes sont prenantes, mais il n’en faut pas oublier le vélo, donc je quitte Le grand-Bourg par la D.912A vers le sud pour arriver à Bénévent-l’Abbaye, commune de 850 habitants.

 

Je me dirige directement vers la place devant l’église abbatiale de Saint-Barthélémy, construite dans la seconde moitié du 11ème siècle pour faire une photo.

 

En 1028, Umbert, chanoine de Limoges, fonde un monastère de religieux de l’ordre de Saint-Augustin, dans un lieu appelé Segondelas (à 1 km de Bénévent). Ce monastère fut transféré peu de temps après (vers 1030) sur son emplacement actuel. Le monastère doit son nom, au fait que l'on y plaça à l'origine des reliques de Saint-Barthélémy, rapportées de Bénévent, en Italie. Le monastère fut érigé en abbaye en 1459, par Marc Foucaud, seigneur de Saint-Germain, pour son frère Louis Foucaud, premier abbé de Bénévent.

 

Après une petite pause sur la place, je pédale à la recherche du ‘Puy de Goth’, point de vue du côté sud du village.Equipé d’une boussole sur le guidon, je n’ai aucune difficulté pour trouver l’endroit. Ce site (543 m) permettait autrefois aux pèlerins de se situer sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il offre une superbe vue sur les monts de la Marche et du Limousin (au sud-ouest) et sur les monts d’Auvergne (au sud-est), desquels on aperçoit, par beau temps, le Puy de Sancy ainsi que le Puy de Dôme. Toujours appréciable, une table d’orientation permet aux marcheurs de se repérer et c’est le coin idéal pour se reposer un bout de temps.

 

Moi, je remonte sur le vélo pour redescendre dans le centre bourg, retraverser et quitter le village par le nord en direction de Chamborand.

A 1 kilomètre de Chamborand, l’étang de la Chaise.

Il s’étend au pied du donjon, le bon moment de remplir les bidons d’eau, trouver bâtiment propre, avec WC et tout pour le pique-nique, barbecue compris.

Le donjon, c’est ce qu’il reste du château et ses dépendances qui échurent en 1566 à la famille de Moras, barons d’extraction Napolitaine.

Je traverse le village Chamborand et me dirige en suivant le D.4 vers les bourgs de St.Pierre-de-Fursac et St.Etienne-de-Fursac.

 

A côté du pont se trouve un mini potager avec une brouette couchée.

 

 

Saint-Pierre-de-Fursac et Saint-Etienne-de-Fursac sont des communes jumelles. En effet, leurs chefs-lieux, autrefois nettement séparés par un bras de la Gartempe sont aujourd’hui réunis pour ne former qu’un bourg après que le bras fut comblé.

Pour les habitants des deux communes, il ne s’agit ni de Saint-Pierre, ni de Saint-Etienne, mais de Fursac. Les deux églises ne sont distantes que d’environ 200 mètres et le même bâtiment accueille les deux mairies reliées par la salle des fêtes, l’horloge extérieure marquant la limite entre les deux communes.

Au Moyen Age, les deux paroisses étaient rattachées à des entités politiques différentes ; Saint-Etienne était anglaise et Saint-Pierre était française. Ce n’est qu’en 1527 que les deux communes furent rattachées au royaume de France.

Depuis le Moyen Age, comme dans toutes les communes du département, beaucoup d’hommes partaient tous les ans dans les grandes villes sur les chantiers du bâtiment pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur . . .

C’est ainsi que les maçons de la Creuse devinrent bâtisseurs de cathédrales ; en 1624, ils construisirent la digue de La Rochelle ; au 19ème siècle, ils participèrent à la construction du Paris du baron Haussmann.

Initialement temporaire de mars à novembre, l’émigration devint définitive : ainsi la Creuse a perdu la moitié de sa population entre 1850 et 1950. On retrouve dans le livre de Martin Nadaud ‘Mémoires de Léonard’, la description de cet exode qui marqua si fortement les modes de vie. 

Pour Saint-Pierre-de-Fursac en 1847, la commune comptait 1499 habitants et 157 migrants soit 10,5% de la population. Parmi ces 157 migrants, 150 étaient maçons et 2 tailleurs de pierre.

 

 

Je quitte les communes  jumelles en passant par l’autre pont.

 

Je pense encore à saint Léobon et décide d’aller à la recherche de la croix de saint Léobon qui devrait se trouver sur la route de Compostelle, entre les villages de Lascougiraud et La Chaise-Nadaud et qui se trouve plus ou moins paralèlle à la route D.1

 

 

Je quitte Fursac en direction de Laurière et rencontre sur ma route la Fontaine souterraine de Paulhac.

 

Cette fontaine prend sa source au fond d’un couloir maçonné en pierre, large de 1 mètre et long de 6 mètres.

 

 

La voûte est constituée de 11 linteaux en granit qui supportent la route, sur laquelle je viens de pédaler.

L’eau de la fontaine s’infiltre librement dans le petit champ situé à côté de la route … la preuve, cette belle verdure malgré la chaleur de la journée.

 

Quand j’arrive au centre bourg de Laurière, avec ses 571 habitants recensés en 2011, je m’installe immédiatement sur la grande place pour me rafraichir, à la fontaine sur la place principale devant l’église et. . . .

 

 

à côté d’une charrette, chargée d’un festival de fleurs. L’eau de cette fontaine semble grasse mais fait du bien à la tête et au cou ainsi que les bras.

Le territoire communal est arrosé par la rivière Gartempe qui est alimentée par le Peyroux dans lequel se jettent les ruisseaux de Crépiat et de Beauvais.

Le Peyroux prend sa source à 422 mètres d’altitude près de Bénévent-l’Abbaye, traverse l’étang de La Toueille, sur la commune de Le Grand-Bourg, puis la commune de Chamborand, et se jette dans la Gartempe à Saint-Etienne-de-Fursac, après un cours de 15,5 kilomètres.

Les habitants de Laurière sont appelés les Lauriérois et Lauriéroises mais aussi les Orpaillauds et Orpaillaudes, sans doute à cause de l’or exploité sur le territoire de la commune. Anciennes mines d’or abandonnées au lieu-dit ‘Boisgiraud’.

Quelques kilomètres plus sud, une autre petite rivière, l’Ardour, affluent de la rive gauche de la Gartempe, traverse également le territoire de la Laurière.

Le cours d’eau l’Ardour que je croise à plusieurs reprises sur ma route prend sa source au sud-est de Bénévent-l’Abbaye, sur la commune d’Augères, à l’altitude 450 mètres et à 500 mètres au nord-est de Villard et coule globalement en direction de l’ouest. Après un trajet de 33,6 kilomètres, durant lequel il a alimenté le Lac du Pont à l’Age, il se jette dans la Gartempe entre Folles et Bersac-sur-Rivalier, en amont du viaduc de Rocherolles.

 

Par la D.63 je remonte vers le nord, passe le camping de Laurière pour chercher la base de voile qui se trouve à 500 mètres d’ici.

 

Je ne rencontre personne sur ma route et je ne vois pas de base de voile non plus.

Je quitte mon chemin pour prendre un peu plus bas un autre chemin qui, comme une digue, longe le lac. A peine 100 mètres plus loin, le goudron est remplacé par un sentier étroit et irrégulier qui ne promet pas une longue « promenade ». Obligé de mettre pied à terre, je pénètre dans un endroit où très peu de gens se sont aventurés ces derniers temps.

Je soulève le vélo de plus en plus haut pour empêcher l’herbe de salir la chaine.

Les épines s’accrochent aux jambes et au cuissard. J’avance et . . . , autour de moi je découvre maintenant avec quelque inquiétude de l’eau, à gauche et à droite.

Et au bout de ma piste . . .  un coin de pèche . . .  magnifique !

J’y suis et j’y reste quelque temps pour profiter du silence et faire une photo.

 

Je retourne obligatoirement par le même chemin, maintenant je connais et me demande où se trouve cette fameuse base de voile.

Arrivé de nouveau au carrefour, j’examine de plus près . . . le panneau officiel. J’ai bien vu. Je regarde le compteur, calcule les 500 mètres, avant de repartir de nouveau dans la même direction qu’initialement … vers la base de voile.

A l’endroit où j’ai coupé, je continue la route goudronnée en m’éloignant de ce lac et en montant légèrement. Après plusieurs virages et une bonne descente, mais … après 1,5 kilomètre de route, je me retrouve de nouveau au lac et . . . à la base de voile.

Un grand bâtiment avec parking autour et c’est tout.

A part une bichette, personne dans les environs.

 

Je fais quelques photos de l’endroit paisible.

Les points de vue sur le lac et les coteaux boisés sont nombreux. Les perspectives sur le lac à travers les bois, depuis la base de voile, sont agréables notamment grâce aux alignements de gros chênes et aux bouleaux bordant les rives.

De retour au carrefour des routes, je tourne le guidon vers le village Folles et le viaduc de Rocherolles.

A droite de la route la curiosité est bien indiquée.

Le sentier ensuite est moins confortable.

J’abandonne le vélo un peu plus loin en le plaçant contre un arbre.

 

Sans bonnes chaussures de randonneurs, inutile de s’y aventurer. 

Le viaduc de Rocherolles, de type arc, est un pont-rail  permettant le franchissement de la Gartempe par la ligne des Aubrais-Orléans à Montauban-Ville-Bourbon, sur le territoire des communes Folles et de Bersac-sur-Rivalier dans le département de la Haute-Vienne en région Limousin.

Lors de sa mise en service, le 2 juin 1856, il est considéré comme le plus haut pont de France. Il est notamment emprunté par les trains de la relation de Paris à Toulouse, via la section Châteauroux – Limoges.

Le viaduc a été construit de 1852 à 1854 sur les communes de Folles et Bersac-sur-Rivalier.  L’arrivée du train à Limoges a eu lieu en 1856. Jusqu’à 2000 ouvriers ont travaillé sur ce chantier. A cette époque, le Limousin est desservi par la puissante compagnie du Paris – Orléans qui est à l’origine des travaux réalisés sur ce viaduc. Il a coûté un million et demi de francs-or de l’époque.  Le viaduc a été électrifié dans les années 1950. En pierres taillées dans un granit bleu, il franchit la vallée de la Gartempe. Les pierres ont été extraites des carrières environnantes, taillées sur place et montées. L’ouvrage mesure 54,60 mètres de haut, 187 mètres de long ; il comporte douze arches sur deux niveaux.       

Les randonneurs à pieds (en l'occurrence deux britanniques) continuent où moi je rebrousse chemin pour retrouver mon vélo, heureusement toujours à la même place.

 

Sur ma photo, je ne peux plus montrer les douze arches étant donné que la nature m’empêche de faire mieux.

 

Je poursuis ma route vers l’ouest, à Bessines-sur-Gartempe, qui se situe à 35 km au nord de Limoges.  Elle est l’une des communes les plus étendues de la Haute-Vienne.

 

A l'arrivée au centre de Bessines-sur-Gartempe je remarque une place avec une statue devant un grand café avec terrasse. Au 19ème siècle, Jean-Henri Seyvaud offrit la somme nécessaire pour l’édification d’une fontaine, surmontée d’un Bacchus souriant, au cœur de la localité.

Par un ingénieux système, une barrique de vin placée dans le café d’en face approvisionna la fontaine en vin pour quelques heures, le 2 octobre 1887 lors de son inauguration le jour de la Saint-Léger.

Le chêne de la Liberté sur cette même place : celui qui fut planté le 2 octobre 1889 se fendit puis tomba lors d’une forte rafale de vent en 2006. Un nouveau ’Quercus robur pédunculata’ (plus simplement chêne pédonculé) de 30 ans prit sa place.

Déjà celui-ci me gêne pour prendre la photo.

 

En marchant dans la rue principale on ne peut pas passer à côté de la maison natale de Suzanne Valadon sans s’arrêter.

 

 

 

Cette ancienne auberge construite au début du 17ème siècle, était tenue par la veuve Guimbaud, cousine éloignée de Madeleine Valadon (mère de l’artiste peintre Suzanne Valadon) qui y travaillait en tant que lingère. Cette pension accueillait depuis 1840 les voyageurs de passage. La grange attenante était réservée aux chevaux.

Suzanne Valadon, pseudonyme de Marie-Clémentine Valadon, née le 23 septembre 1865 à Bessines-sur-Gartempe et morte le 7 avril 1938 à Paris, est une artiste peintre française. 

Elle est la mère du peintre Maurice Utrillo.

Fille naturelle d’une blanchisseuse, Suzanne Valadon devient acrobate de cirque en 1880, jusqu’à ce qu’une chute mette fin, prématurément, à cette activité. Dans le quartier de Montmartre où elle est établie avec sa mère, puis son fils naturel, le futur peintre Maurice Utrillo qu’elle eut en 1883, elle a la possibilité de s’initier à l’art.

Son genre de beauté attire le regard des artistes et elle devient leur modèle, les observant en posant et apprenant ainsi leurs techniques.

Elle est le modèle de Pierre Puvis de Chavannes, Pierre-Auguste Renoir, Henri de Toulouse-Lautrec et Edgar Degas, nouant des relations avec certains.

Habituée des bars de Montmartre où la bourgeoisie parisienne venait s’encanailler, Toulouse-Lautrec, durant cette période, fait d’elle un portrait intitulé ‘Gueule de bois’.

Edgar Degas remarque les lignes vives de ses dessins et peintures et encourage ses efforts. Elle connait de son vivant le succès et réussit à se mettre à l’abri des difficultés financières de sa jeunesse, pourvoyant aux besoins de son fils, appelé à sa naissance Maurice Valadon, et qui ne prit que plus tard le nom de famille Miguel Utrillo, son père présumé.

Suzanne Valadon peint des natures mortes, des bouquets et des paysages remarquables par la force de leur composition et leurs couleurs vibrantes. Elle est aussi connue pour ses nus.

Ses premières expositions au début des années 1890 comportent principalement des portraits, parmi lesquels celui d’Erik Satie avec qui elle a une relation en 1893. Il lui propose le mariage au matin de leur première nuit. Elle fut la seule relation intime de celui-ci, le laissant, comme il dira, avec ‘rien, à part une froide solitude qui remplit la tête avec du vide et le cœur avec de la peine’. En 1894, Suzanne Valadon est la première femme admise à la Société Nationale des Beaux-Arts. Perfectionniste, elle peut travailler plusieurs années ses tableaux avant de les exposer.

 

De nouveau sur le vélo et à peine un kilomètre plus sud, à l’étang de Sagnat, à côté du bourg, je m’arrête pour ‘Le sentier des arbres’, 20 arbres différents à voir pendant la promenade à pied autour de cet étang.

 

 

Je continue toujours ma route plus ou moins le long de la Gartempe, direction Châteauponsac ; à ma droite je vois un pont (si je longe une rivière … il n’y a rien de plus logique que de voir des ponts !) ; c’est le Pont des Bonshommes, ainsi nommé parce qu'il aurait été construit par les moines de Grandmont au 13ème siècle, détruit lors de la dernière guerre et reconstruit.

Arrivé à Châteauponsac,

 

 

 

je prends quelques photos de la petite ville avec son pont dit romain du 14ème siècle, lequel est classé monument historique.

Par la D711 je continue ma route et après Balledent par la D103 j’arrive au pont à Rancon.

 

On l’appelle ici le « vieux pont » ; il était daté il y a encore quelques temps des 11ème et 13ème siècles, mais de récentes études ont prouvé que ses piles étaient en fait celles d’un pont d’origine gallo-romaine.

Il se trouvait sur la voie qui reliait Limoges à Argenton-sur-Creuse. Les piles étaient donc en maçonnerie et le tablier était très probablement en bois.

Sur la rive droite de la Gartempe, proche de la dernière pile du pont, se trouve la ‘pierre du passeur’ de forme cylindrique qui présente une profonde entaille. A l’origine, probablement borne routière gallo-romaine, elle aurait servi d’ancrage aux fortes barques qui ont longtemps servi à extraire le sable de la rivière.

 

Je continue ma route par Saint-Ouen-sur-Gartempe, où je croise … vous l’aurez deviné … un pont, plus exactement le pont gothique de Beissat

 

Je continue ma route, La Croix-sur-Gartempe, Saint-Bonnet-de-Bellac … sur ces petits chemins il y a de nombreuses possibilités pour les randonneurs.

 

Je me repose au bord de la rivière, un endroit où l’on a fait un petit feu (barbecue ?) avec vue sur l’eau ; escalier pour prendre l’eau de la rivière ou une baignade mais … celle-ci non surveillée. Plus loin un petit escalier pour continuer la randonnée d’un champ à l’autre.

Plus loin sur ma route, je vois aussi que les moutons croisent les cours d’eau.

 

Ainsi j’arrive à Pont Saint-Martin.

 

Certaines communes embellissent les rives avec des fleurs comme ici près de la chapelle de Saint-Martin.

 

 

L’ancienne commune Pont-Saint-Martin se trouvait sur les deux rives de la Gartempe ; par ordonnance royale du 4 novembre 1829, l’ancien territoire paroissial puis communal a été partagé: la partie située sur la rive gauche de la Gartempe a été rattachée à la commune de Saint-Bonnet (où se trouve l’ancienne église) et la partie située sur la rive droite étant rattachée à celle de Saint-Sornin.

Jusqu’ici la Gartempe coule de l’est à l’ouest et maintenant je continue à la suivre vers le nord, plus exactement à la Cascade du Saut de la Brame en passant par Darnac et Theix.

La Brame, rivière qui circule dans un étroit couloir rocheux sinueux formant trois chutes successives en escalier, d'une hauteur de 3m. En aval, la vallée élargie et les blocs rocheux de toutes tailles provoquent remous et petites chutes.

 

Pour s'y rendre : au lieu-dit "Le Breuil",  prendre à pied le chemin de la ferme du Breuil, continuer à droite passer la cour de la ferme et emprunter le chemin qui descend au saut de la Brame.

La Brame est une rivière très irrégulière, comme presque tous les cours d'eau issus du nord du Limousin du fait que cette vallée est relativement encaissée à ce niveau et boisée en quasi-totalité.

Les bois que l’on trouve ici sont des chênaies-charmaies avec au plus près de l'eau des tilleuls et des aulnes.

Le cours d'eau est donc assez mouvementé dans ce secteur où l'on note la présence d'un saut situé entre de gros rochers.

 

 

 

Entre ces rochers, il faut signaler de nombreuses petites plages de sable qui abritent une faune d'une grande richesse. Cette faune est d'autant plus riche que les rochers et les bois dérivant permettent le maintien de laisses d’inondation sur ces plages.

Sur le plan botanique, un inventaire des mousses a été réalisé et fait état de 101 espèces sur le site.

Pour la faune, un inventaire entomologique réalisé en 1997 mentionne 90 espèces de Coléoptères et de Lépidoptères ; quelques-uns sont très intéressants de par leur biologie et par leur rareté. (peut-être un prochain voyage pour avoir le temps de faire de la photo… donc de la patience et être en compagnie d’un connaisseur).

Pour le cycliste, la promenade à pied avec le vélo à la main vers la rivière, c’est relativement facile. Ensuite cela se complique pour se frayer un passage le long de la rivière. Pour le randonneur à pied il n’y a aucune complication tout au long de La Brame.

 

 

Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats.

Natura 2000 concilie préservation de la nature et préoccupations socio-économiques.

En France, le réseau Natura 2000 comprend 1753 sites.

On peut séjourner par ici toute la journée. Circuit VTT à faire.

 

Le pont à la ‘bifurcation’ de La Brame et de la Gartempe est une réalisation du Lycée des Métiers du bâtiment Martin Nadaud de Bellac.

Je n’ai pas le temps de rêver. Je remonte à la route et poursuis mon chemin vers une autre curiosité d’importance, la plus connue je pense et qui porte le nom effrayant : ‘Les Portes d’Enfer’ à quelques kilomètres du Breuil.

Ce sont en fait des gorges encaissées qui transforment la paisible rivière en un dangereux torrent avec des rapides violents et encaissés. C’est un spectacle étourdissant tant sur le plan visuel que sonore, à la bonne saison donc tôt au printemps.

Mais cela doit se mériter. En effet, c’est au bout d’une demi-heure de marche, sur un sentier étroit et escarpé passant à travers bois, que vous y parviendrez.

Le site est devenu un lieu réputé pour le canoë kayak et l‘escalade pour ses parois granitiques. A cet endroit, la Gartempe apparait dans son état le plus sauvage. Ses eaux contenues dans un lit étroit entre deux petites collines parsemées de rochers assez curieux, coule très rapidement pendant près de 2 kilomètres jusqu’au Roc d’Enfer que l’on peut atteindre par des sentiers quelque peu raboteux et même périlleux.

Ce roc dont la cime surplombe est en partie creux à sa base ; de là, des bruits sourds et parfois des grondements produits par les eaux qui s’y engouffrent. Ajoutez à cela un site sauvage et vous comprendrez les récits mystérieux qui se sont répandus au cours des siècles.

 

Voici la légende  (extrait du Dolmen/club de Bellac):

(En ce lieu, deux amants auraient trouvé une mort tragique.
C'est la belle Théoline, damoiselle du Cluzeau et le brave et beau chevalier Gréor de Némon, duc de Lenet.
Il est juste d'ajouter que le cruel Alain de Mandreux, seigneur de la Brissonnière, et son serviteur, le faux Decraise, trouveront aussi la mort dans ce même lieu).

Théoline, d'une rare beauté et riche héritière, est convoitée par Alain, ambitieux et pauvre. "Toutes mes terres sont gravées" dit-il. Il s'empare par un coup de force de la belle et farouche Théoline.
Mais Gréor qui a guerroyé en Palestine, revient au moment fatidique, la reprend à son ravisseur ; de là, scène de jalousie et de haine, luttes et combats où Théoline, détournant le fer d'Alain, est tuée au lieu et place de Gréor lequel ne pouvant survivre à sa bien-aimée, se tue à son tour sur le rocher fatal et maudit Alain.


"Ses grands yeux, son regard font reculer le traître qui partout dans la
 nuit les voit lui apparaître le granit tremble sous ses pas, puis éclate comme une bombe, ouvrant de gigantesques bras, qui vont devenir une tombe. Alain, penché, le trou béant, se ferme, d'un effort de géant, et de douleur peut se repaître. Quand l'aurore paraît, les paysans craintifs se racontaient l'effroi de cette nuit terrible. Et les plus résolus vont, tremblants et furtifs vers la chère Gartempe, hier encore paisible.
Ils ne reconnaissent point cette onde ni ces bords s'arrêtent soucieux... Du château vient alors un glas étrange, fantastique, c'est une démence d'airain, sur une gamme diabolique, qui tonne sans arrêt, sans frein, du donjon emportant la cime la cloche dans les flots s'abîme avec de furieux accords. Or voici Decraise qui s'avance à son tour, devenu fou, juste châtiment des dieux, ce sera la quatrième victime du Roc mystérieux.

"Avez-vous entendu, dit-il, j'ai su contraindre l'effrayant bruit du Roc à baisser et s'éteindre, je vais le braver, suivez-moi, la dame du Cluzeau est morte, et Gréor aussi par ma foi. Sire Alain un démon l'emporte.
On arrive au rocher, là sous un rayon clair gisent deux corps sanglants, transpercés par le fer. Près d'eux, les paysans s'empressent, mais de plus en plus anxieux, tant d'émois divers les pressent et tout est si mystérieux. Le fou s'approche... le Roc gronde, il bondit, disparaît sous l'onde, clamant : c'est le Roc de l'Enfer !

Et depuis, tous les ans, quand vient l'heure fatale, l'airain qui, sous l'eau, dort, fait entendre sa voix, et le vieux roc mugit... On dit c'est la rafale.
Deux spectres cependant accèdent à la fois, lentement sur son faite, où s'efface la lune. C'est Gréor de Némon, Théoline la brune qui, constants contre les remords, viennent perpétuer le crime et le granit s'entrouvre alors. Alain apparaît sur la cime il vient, simule son forfait d'un geste, mais toujours muet, Gréor le maudit dans sa brume.

Le Roc reprend sa proie et les chiens d'alentours hurlent lugubrement d'une voix lamentable. Les fantômes alors s'en vont revoir leurs tours, les disputer encore au temps inexorable. Ils passent sur l'étang sans courber un roseau. D'un nocturne travail retentit le Cluzeau.
Puis ils s'en vont, suivant la nue et laissant flotter leur linceul vers Lenet où pour bienvenue le cri du hibou vibre seul. Enfin leur œuvre terminée,
ils disent : à l'autre année ! et regagnent leur froid tombeau".

 

 

  

 

Le castel du Cluzeau, s'il a existé, n'existe plus : il y a un moulin de ce nom, plus bas que le Roc d'Enfer, et dont les eaux de la Gartempe font tourner les meules.

Celui de Lenet existe encore.
Quant à Brissonnières, la carte topographique due à Monseigneur Mortier n’en fait pas mention.

 

Maintenant revenons à l’actualité, concernant la promenade à pied, je conseille de remplacer les chaussures de cycliste en chaussures de marche (lors de cette promenade, les talons de mes chaussures se sont décollés) … les lieux seraient-ils hantés !!!

Les photos prises montrent qu’une visite aux Roc d’Enfer n’aboutira pas à une déception.

 

Au Roc d'Enfer, une soixantaine d'espèces d'oiseaux trouvent aussi un habitat favorable telle que l'espèce phare : le cingle plongeur, que personnellement je n’ai pas réussi à photographier.

 

Après tous les bruits assourdissants de l’eau, je quitte ce lieu pour prendre la D.10 à Lathus-St.Rémy.  A l’entrée du village se trouve un étang de pêche avec quelques bancs et tables pour ceux qui veulent prendre un peu de repos comme moi : résultat j’en oublie de prendre une photo.

Ensuite je retourne vers le Roc d’Enfer pour traverser la Gartempe et prendre un petit chemin vert, D.12, en direction de Plaisance. Mais attention, 1 kilomètre avant, tourner un plus petit chemin à droite qui longe de plus près encore la rivière sans la voir vraiment.

Cette route, dans un joli paysage, conduit à Saulgé et Montmorillon.

 

L’Église Saint-Laurent appartient à l’ensemble monumental de la Maison-Dieu, ancien hôpital monastère fondé au début du 12eme siècle par un seigneur pèlerin revenant de Jérusalem. Elle est alors l’église du monastère.

Elle bénéficie d’une importante restauration au 19ème siècle, lorsqu’elle devient la chapelle du petit séminaire, après le rachat de l’ensemble en 1806 par l’évêché de Poitiers.

 

Aux feux, je traverse et prends à droite la route qui mène à la rivière, où l’on a sur le pont un joli point de vue vers le nord.

Je passe Jouhet, Antigny (la Gartempe est toujours là, mais le bac au bout de la rue du Bac n’existe plus.

 

 

À Saint-Savin je me retrouve sur terrain connu en voyant ma fontaine avec les bancs … et l’abbaye.

Elle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco car elle abrite un très bel ensemble de peintures murales romanes très complet, bien conservé et unique en Europe.

 

 

Sur la place devant l’abbaye je m’installe comme d’habitude sur un des nombreux bancs pour observer l’activité humaine autour de moi. Les terrasses des cafés sont occupées.

Mon prochain arrêt St Pierre-de-Maillé avec son pont et « sa femme se coiffant ».

 

De retour  sur la D11, je passe devant le château de Jutreau.

Imposant château médiéval du 13ème siècle pour les tours et du 15ème siècle pour le pavillon oriental. Le donjon a été inscrit aux Monuments Historiques en 1935.

Au début du 14ème siècle Jutreau était un fief qui relevait de la puissante baronnie d'Angles. Il fut au 15ème siècle à la famille de Monléon avant de passer au 16ème siècle aux La Bussière.

Le château est actuellement une propriété privée et ne se visite pas.

 

Ma route passe par la grotte aurignacienne des Cottets,  site de la préhistoire.

 

Tranquillement j’arrive à Vicq-sur-Gartempe et je me réalise qu’il ne me reste que seulement 8 kilomètres à parcourir avant que la rivière soit absorbée par La Creuse à La Roche-Posay.

 

La route est bien goudronnée, je passe La Merci-Dieu (la photo ci-dessus fut prise lors d’un précédent périple cette année) et fin de la Gartempe, rivière très variée en paysages.

 

Le titre de ce récit laisse bien sentir que mon périple s’est effectué par beau temps.

Pourtant méfiez-vous, par très mauvais temps, tempête, inondation ou vent fort, la rivière peut se montrer moins amicale et vous risquez de vous embourber.

Je vous souhaite bonne route.

 

Ferdy Los

inter.cartier@wanadoo.fr

 

 

 

 

 

 

 



Page Spéciale pour impression Envoyer cet Article à un ami     Précédent |  Suivant

Temps : 1.6253 seconde(s)