MOULINS-SUR-CÉPHONS

Vendredi 12 juillet 2013 @ 14:58:44



Aujourd'hui 6 juillet, lunettes de soleil sur le nez ...


Météo France nous promet une belle journée d’été, je vais donc prendre la direction du soleil levant cette fois-ci.
Après les deux dernières sorties, je suis de nouveau bien habitué au vélo ; je pars pour Loches via Maillé, Draché, Sepmes, Bournan, La Chapelle Blanche, Vou et Mouzay ; des petites routes bien tranquilles.


A peine arrivé à Loches, dans la descente vers le centre, la tranquillité de la campagne est brusquement finie.
Pourquoi tant de monde ?? La circulation des voitures est dense, avec un fort ralentissement dans le centre même.
Autour de moi, un fourmillement de piétons … lesquels s’activent dans tous les sens.
Raison d’une telle effervescence : le 3ème festival international de musique vocale, le temps d’un week-end : « La voix dans tous ses éclats, du lyrique à la pop, toutes les voix sont à Loches ».


Jusqu’ici ma vitesse moyenne est de 22,5 km/h.

Je traverse l’Indre, monte le chemin vers la forêt de Loches et prends la route Loché-sur-Indrois et Ecueillé.
Une fois arrivé sur le banc devant la maison de repos, je m’installe pour un rafraîchissement.
Je suis près de la gare du train touristique du Bas-Berry qui fait la navette entre d’Argy et Luçay-le-Mâle.
L’entrée principale de la gare est fermée au public, alors je cherche le passage à niveau, très proche de moi et remonte la ligne jusqu’à la gare. Sur place, j’admire le matériel et le bâtiment.





Vu sur internet :


Le samedi, 3 août 2013, retour de la vapeur à Pellevoisin : mise en circulation d’un train spécial tracté par la locomotive à vapeur, départ d’Ecueillé le matin, retour en fin d’après-midi.
Au programme : Exposition d’une soixantaine de tracteurs anciens, Concours de labour avec certains de ces tracteurs, démonstration de battage à l’ancienne, démonstration d’un alambic à vapeur, groupe folklorique local et mini marché de produits du terroir. Possibilité de restauration sur place.


Je fais une photo de l’emplacement et une du bâtiment de la gare.





Je continue ma route par la D.8 à Moulins-sur-Céphons. La rivière La Céphons de 19 km de longueur naît sur la commune de Levroux, et se dirige dès lors du nord vers le nord-ouest. Son confluent avec le Nahon est situé sur le territoire de la commune de Langé.


C’est à Moulins-sur-Céphons que l’ingénieur ferroviaire Eugène Flaman est né en 1842 et mort à Rainfreville le 22 août 1935. Il fit une longue carrière dans la Compagnie des chemins de fer de l'Est de 1866 à 1908. Il mit en œuvre la chaudière Flaman à double-corps, qui a battu le record du monde de vitesse sur rail en juin 1890 (144 km/h entre Sens et Montereau), et mit au point l'indicateur-enregistreur de vitesse pour locomotive appelé le Flaman ou « le mouchard », qui fut largement utilisé jusqu'en 1990.





Mon regard est attiré par un petit panneau indiquant « les Châteliers ». Il y a de l’histoire par ici : village gaulois, Motte féodale … je vais voir.

Moulins-sur-Céphons est le seul site artenacien connu dans le département de l'Indre.


Remontons dans le temps :

L’Artenacien ou Culture d’Artenac, ainsi nommé d’après le site archéologique d’Artenac en Charente, apparaît au Chalcolithique, vers 2400 avant JC, suite aux migrations des Danubiens vers l’ouest.


Le nom « Chalcolithique » a été forgé par les préhistoriens à partir des racines grecques khalkos (cuivre) et lithos (pierre).

Ainsi, le Chalcolithique est la « période où un outillage principalement en pierre peut être complété par des objets en cuivre travaillé », ce qui est caractéristique, en archéologie, de certaines cultures de la fin du Néolithique en Europe.


Schéma :
Néolithique > Âge du cuivre : Chalcolithique (vers -2300 -1800 av.JC en Europe occidentale) < Âge du bronze.









Revenons à Moulins-sur-Céphons :

Le site représente un gisement d'un grand intérêt sur le plan archéologique. Il s'agit d'un habitat bien délimité dans l'espace, composé d'au moins trois grandes constructions rectangulaires sur poteaux. Le type d'organisation et la taille de la surface occupée (environ 3 hectares) suggèrent l'établissement d'un village.

La datation et l'appartenance du mobilier archéologique à la culture d'Artenac caractérisent la construction des Vaux comme première habitation artenacienne connue en France.

Cet habitat doit être situé dans un contexte plus vaste. L'identification chronologique permet de le mettre en relation avec le site fortifié des Châteliers et le dolmen de "La Pierre". Ces trois sites se trouvent dans un rayon de quelques kilomètres, ils ont pu fonctionner ensemble à une époque.


Ces établissements qui regroupent habitat, site fortifié et site funéraire, constituent un terrain idéal pour l'étude du peuplement chalcolithique dans la région de Moulins-sur-Céphons.


Le vélo est garé à l’ombre, le temps que je découvre le lieu et prenne mes photos.





Pour le chemin du retour, je passe par Frédille, Pellevoisin, Villegouin à Palluau-sur-Indre.
Là, à l’ombre et assis sur un banc, je mange ma salade niçoise, arrosée par ‘un blanc’ du robinet public de la ville.
Le dernier trajet se fait par Clion-sur-Indre, Murs, Cléré-du-Bois, Obterre, Charnizay, Le Petit-Pressigny, Le Grand-Pressigny, Abilly et Descartes.

Mes bouteilles sont vides et j’ai soif ; même si près de la maison, il me faut chercher un point d’eau que je trouve rapidement à côté de l’église de Balesmes.
L’eau fraîche et le petit coin de gazon à l’ombre font que je vais « roupiller » un instant.

Une demi-heure plus tard je repars et accélère pour faire les derniers 14 kilomètres.


Arrivé à la maison, le compteur indique 198 km. Belle journée d’été agréable et instructive.

Ferdy Los



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