Entre les deux départs proposés, je choisis celui de 6 heures le matin au lieu de 10 heures, ce jour du samedi 5 juin 2010.
Le circuit prend le départ du Vélodrome d’Angers et vous fait passer par les points de contrôle à Montsoreau, Cormery, Valençay, Chambord, Jargeau, Janville, Brou et Château-du-Loir.
Le départ est donné à 6 heures précises et calé dans le premier grand groupe je pars tranquillement vers Les Ponts-de-Cé. Comme d’habitude l’itinéraire dans la ville est fléché.
Le temps est beau avec peu de vent. La météo nous promet une journée chaude. Je surveille toutes les roues autour de moi, mais je ne cherche pas à m’échapper. La route sera longue. J’écoute un peu les bavardages dans le groupe ; les dernières informations s’échangent. La vitesse de 25 kilomètres au moins à l’heure est maintenue. Tout va bien.
La route serpente le long de la Loire et . . . nous avec. Pourtant tout doucement le groupe s’allonge. Il y en a déjà qui s’éloignent.
Arrêt au premier pointage à Montsoreau : la boulangerie ‘Aux pains de Diane’ est envahie par les cyclos. Ma femme Eliane, sur la route du retour, venait de m’acheter un flan et avait averti la boulangère de l’événement ; cette dernière devait tenir son ‘tampon’ prêt sur le comptoir.
La majorité de notre groupe veut déjà prendre un ‘repos’ ; la terrasse d’un café les attire comme un aimant. Je vois quelques courageux qui ne se laissent pas attendrir et repartent. Sans accepter l’appétissant flan je reprends le vélo et me lance à leur poursuite.
Malheureusement ce n’est pas un groupe homogène. Alors je vais prendre le devant. Je suis préchauffé ; je me sens en forme et la chaleur du matin est bien acceptable. A cinq nous roulons à une vitesse de plus de 30 kilomètres à l’heure de Candes vers Rigny-Ussé. La route est un peu vallonnée et je sens toujours des roues derrière moi.
A un certain moment où je voulais la confirmation que nous étions encore tous ensemble, je me redresse, tourne la tête et constate qu’il n’y a que deux cyclistes à ma roue. Quoi faire : attendre les autres ou non. Ils sont à 100 mètres derrière moi.
Je décide de continuer et à trois nous maintenons notre vitesse. Je ne regarde même pas le château de Rigny Ussé à ma droite. Mon attention est fixée sur le goudron puisque déjà depuis quelque temps dans le village, ils sont en train de refaire la chaussée.
Depuis Montsoreau je roule sur terrain connu. Je connais les chemins et je trouve que c’est un avantage par rapport à ceux qui passent pour la première fois.
Arrivant aux points délicats j’annonce les détails de route à temps. Cheillé/Azay-le-Rideaux, Saché jusqu’à Montbazon, tout se passe bien et vite. Entre temps je n’ai plus qu’un compagnon de route, qui ne prend pas la tête. La petite rue, les feux et traverser la N.10, Veigné, le petit chemin le long de l’Indre tout va bien et la température monte doucement.
Cormery, notre arrivée au second pointage, les premiers 130 km sont fait. Ici je me permets de manger un petit peu de pain au jambon. Cela me fait du bien. A chaque pointage à venir, j’ai l’intention de manger. Plusieurs groupes se forment maintenant.
Je repars avec le premier groupe partant. J’avance plus tranquillement. Je me rends compte que j’ai abusé de mon corps. Je me suis un peu trop fatigué.
Depuis le départ d’Angers je bois régulièrement de l’eau. A Cormery j’ai rempli ,mes deux bidons d’un litre chacun.
Je me sens toujours en forme mais une fatigue dans les jambes m’inquiète. Le groupe reste uni, nous traversons Reignac et Azay-sur-Indre, mais à Genillé je ressens un début de crampes que je n’ai pas ressenti de l’année. A Montrésor quand le groupe s’arrête pour prendre de l’eau, je file doucement en espérant que les crampes disparaissent d’ici qu’ils me rattrapent.
Quand nous nous regroupons je reste jusqu’à Luçay-le-Mâle avec eux. Je monte la côte lentement ; je les perds de vue.
A Valençay, au troisième pointage, je retrouve le groupe au bureau de tourisme et surtout à la terrasse d’un café à la sortie de la ville. Je m’assois sur un banc un peu plus loin.
Je me force à manger encore du pain ; j’avale difficilement. Je prends une salade niçoise de mon sac à dos. C’est bon et cela passe. Pendant que je mange, le groupe de cyclistes passe ; je les laisse partir. Je me repose un peu.
Quand je me prépare pour repartir je vois passer encore deux cyclistes ; je les laisse aller.
Maintenant en route pour Selles-sur-Cher. La force est dans les jambes mais les crampes freinent l’élan. Alors doucement et en faisant des exercices j’avance. Je connais Selles pour l’avoir traversé plusieurs fois ces derniers mois. Je traverse le pont sur le Cher et passe au canal de Berry, une de mes sorties à thème de cette année.
A Billy, des spectateurs le long de la route m’encouragent en applaudissant.
A Chambord, le quatrième pointage : là je cherche également à me rafraîchir. Je trouve ce que je veux près de la mairie ; je remarque par la même occasion que la salle des fêtes était préparée pour recevoir ‘du beau monde’ pour le dîner. Pour le tampon, je me rends ensuite au centre commercial où je m’assois sur une terrasse pour prendre un coca cola. Il y a du monde. Je m’organise, regarde la route à suivre et faute de patience, je n’attends pas le serveur pour commander ma boisson.
Je prends le sac à dos, le vélo et repars sur la D.33 mais dans la mauvaise direction.
La boussole m’avertit alors je fais demi-tour. Les crampes sont toujours présentes. Dès que j’accélère cela me rappelle à l’ordre.
Je pédale maintenant sans m’arrêter jusqu’à Ligny-le-Ribault.
Un coin idyllique avec une belle étang de pêche à nos pieds.
C’est en même temps un point de contrôle secret RCA.
Je me rafraîchis et récupère mon 2ième sac, transporté par la camionnette de RCA. Je me couche sur l’herbe. Maintenant il faut manger. Dans ce deuxième sac se trouve : une boîte de nouilles et deux boîtes de riz au lait, spécialement préparés par ma femme avec du véritable lait entier, cherché directement à la ferme.
Malheureusement le lait, par la température élevée de la journée a tourné ……
Je me force à manger un peu de nouilles, puis me couche sur l’herbe pour me détendre.
Je décide d’en profiter pour attendre le groupe du départ de 10 heures ce matin afin de rouler tout au long de la nuit avec eux.
Nous partons à 23 heures pour Jargeau.
Equipé pour la nuit et avec les lumières, j’espère passer un long moment avec le groupe.
Jusqu’à Marcilly-en-Villette cela se passe bien. Ici, je sais qu’il y a la fête des Marcilly de France, mais je ne vois rien si ce n’est que les lumières du village sont allumées. Et vu que je veux rester avec le groupe je ne cherche pas à en savoir plus.
Dans le centre de Jargeau, cinquième pointage, nous trouvons encore un bar-café ouvert. Après un petit repos nous repartons vers Janville, notre prochain pointage. A un certain moment sur ce tronçon, la route était très mauvaise ce qui résulte dans une chute, sans aucune conséquence, si ce n’est que je me blesse superficiellement le genou latéral et l’hématome à la fesse, je ne le verrai qu’à la maison. Les crampes ne se sont plus manifestées. La nouvelle selle fait son premier grand voyage, mais devra encore être réglée plus vers l’avant.
Dans le centre de Janville, sixième pointage, je mets une carte de pointage à la poste et me couche sur un banc public. La nuit à 3 heures du matin est pratiquement passée.
Content d’avoir passé cette nuit sans crampes et sans pluie ; cela me met en confiance, me donne une bonne humeur ; les batteries sont déjà rechargées.
Au moment où le groupe se met en marche je sens une petite bruine. Sans vêtement de pluie, je ne prends aucun risque et les laissent partir.
Je surveille les cafés et la boulangerie et . . . le boulanger me surveille de son fournil.
Il est trop tôt pour prendre un café au lait et un croissant.
Je n’ai pas sommeil, il ne pleut pas, aussi je décide de partir.
A l’est une lueur : le jour se lève.
La campagne sur la partie vers Brou, se caractérise par les champs de blé. Les systèmes d’arrosages fonctionnent malgré un ciel menaçant.
A Sancheville je prends le temps de visiter le moulin à vent dit du paradis.
Il s’agit d’un joli moulin en bois, sur pivot, qui vient d’être restauré en réutilisant certaines des pièces d’origine. Il est orientable grâce à une queue commandée par un treuil. Les ailes en bois peuvent être déployées à partir de l’intérieur. Il fonctionne et produit de la farine durant la saison des visites.
Je continue à pédaler jusqu’à Bonneval où trois cyclistes m’invitent à rouler avec eux.
Je leur dit que je vais plutôt à la recherche d’un bon café dans le centre.
Au centre ville je repère vite la terrasse d’un café où j’entame la conversation avec d’autres clients déjà installés et qui ont l’air de savoir que le BRM 600 km de RCA passe par ici. L’un des trois me confie qu’il connaît un chemin plus court pour rentrer à Angers.
A la sortie de Bonneval je remarque le ciel peu accueillant, ce qui me fait arrêter au dernier bâtiment de la ville, un magasin funéraire. Sous l’abri de l’entrée je préfère attendre la pluie qui approche. J’attends même la deuxième averse peu de temps après.
Puis le ciel se dégagé ; j’ai bien fait d’attendre.
Au pointage à Brou, le septième, je cherche un pain au chocolat et sur une terrasse je prends un grand café au lait. Quelques cyclistes s’apprêtent à partir. Encore un dernier café et je repars pour Château-du-Loir.
Sans aucun problème j’avance à une vitesse de 25 km à l’heure. La route passe par Mondoubleau et à Savigny-sur-Bray, je rencontre Eliane qui vient me donner un petit ravito. J’en profite en même temps pour régler la nouvelle selle, la positionnant encore un peu plus en avant.
A Marçon j’arrête un instant devant le château ‘La Croix Boisée’.
Je suis de nouveau sur terrain connu et tout en roulant je regarde si changement il y a eu.
Dans ‘Le Grand Hôtel’ à Château-du-Loir, huitième pointage, je fais tamponner la carte une dernière fois. Avec le patron je parle sur un autre événement : Les 24 heures du Mans. Ses 18 chambres sont réservées comme d’ailleurs tous les hôtels dans les environs. Les prix ont également grimpés.
Maintenant en route vers Baugé et les derniers kilomètres pour Angers, où j’arrive encore à temps.
En bref :
Pendant ces deux jours ; un temps varié, samedi beau et très chaud, dimanche frais avec deux averses.
Samedi, roulé vite et bien entre Montsoreau et Cormery mais fatigant.
De Cormery à Ligny-le-Ribault supporté les conséquences des crampes et mal mangé.
Repos pendant deux heures.
La nuit roulé avec le groupe de 10.00 heures jusqu’à Janville.
Et dimanche pédalé en touriste, sans mouiller.
Total du BRM pour moi : 634 km.
La conclusion :
La condition et le vélo sont prêts pour participer au Bordeaux-Paris à la fin de ce mois.
Ferdy LOS
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