Pour la première fois dans sa jeune vie de club de l’Association Cyclos Descartes, le bureau a créé un Brevet de Randonneurs Mondiaux 400 km, qui servira comme pré-qualification à Paris-Brest-Paris en 2011
Le départ est prévu pour 17 heures, ce jour du samedi 19 juin 2010.
J’avais pensé rouler avec mon ami Jean Pierre, mais il s’est trompé d’une journée et m’attendais le vendredi 18 juin aux bureaux à Descartes. Cela sera pour une autre occasion.
Le circuit prend le départ à Descartes et vous fait passer par les points de contrôle à Valençay, Villeneuve-sur-Cher, Châteaumeillant, La Jarrige et Saint Savin (St.Germain).
Le départ est donné à 17 heures précises et avec plusieurs cyclistes nous montons tranquillement par la rue du Collège vers le Rond Point Gustave Eiffel.
C’est ici que je regarde autour de moi pour découvrir Philippe afin de former un groupe.
Pour l’instant nous sommes huit cyclistes parmi lesquels je connais Jean Luc, qui, avec ses copains sont nettement plus rapides. Je file quelques minutes encore avec eux avant de regarder une deuxième fois derrière moi. Je ne vois personne. Quoi faire.
Pas le temps de trop réfléchir ; je file avec ce groupe.
La vitesse monte assez vite vers la trentaine. Avec le vent faible de côté, nous tenons facilement cette vitesse. Nous nous entendons bien puisque jusqu’à Cussay nous faisons un roulement. Dans les bourgs, la cadence est coupée sec. Finalement se sont les plus forts qui se mettent à chaque fois devant pour réactiver l’allure.
Ce n’est pas moi parce que je me demande déjà jusqu’où je pourrais rouler si vite. Pendant le brevet de 600 km à Angers j’ai tenu cette vitesse de Montsoreau à Cormery seulement pendant une bonne soixantaine de kilomètres : pour le payer après.
Cependant je continue de rouler avec eux.
A part une petite averse à 5 kilomètres avant Montrésor, nous n’avons pas eu de pluie.
Arrivé à Valençay à 20h45, nous roulons toute de suite dans le centre à la recherche d’un point de pointage.
A cette heure ci il n’y a plus d’activité ; tous les magasins fermés et personne dans la rue. Heureusement nous trouvons un café ouvert.
Je pointe, prends un bidon d’eau et mange dehors une tartine double au pain d’épice.
A peine fini, nous repartons toujours à huit vers Villeneuve-sur-Cher, le pointage suivant.
Jusqu’ici nous roulons toujours aussi vite et bien. A 22h.45, avec Philippe du club de Richelieu, nous pointons en faisant une photo de nous, nos vélos et la pancarte du bourg (La seule qui est vraiment bien visible sur la photo).
Je mange une autre tartine double avec pain d’épice, m’habille pour la nuit et avec les lumières allumées nous repartons toujours à huit et avec la même vitesse.
Par Châteauneuf-sur-Cher je commence à sentir des débuts de crampes. J’essaie d’équilibrer la force sur les pédales au minimum, c’est-à-dire dans les montées ils s’éloignent de moi et dans les descentes je continue à pédaler pour les rattraper.
Cela marche mais pour combien de temps étant donné la vitesse élevée.
Nous traversons déjà Le Châtelet. La route est facile et je commence à les perdre. Je les laisse aller.
Au pointage à Chauteaumeillant je les retrouve devant le bureau de poste où je pointe avec eux en mettant mon nom aussi sur la carte postale. En plus je fais une photo du bâtiment.
Il est à peu près 1h40 du matin et nous repartons ensemble par la D.943 pour La Châtre.
A la sortie de Chateaumeillant déjà je commence à voir disparaître les lumières rouges de leurs vélos. J’adapte la vitesse à mes crampes. De temps en temps leurs lumières apparaissent encore au loin. La route est droite, longue, et légèrement vallonnée. Je me réalise dès maintenant que je ne les reverrai plus du tout du trajet.
J’avance doucement et rentre dans Aigurande. Une enseigne éclairée au dessus d’une pharmacie indique la température de 9 degrés. Rien d’autre à signaler sinon un car prend la route pour Cluis. Moi je pédale tranquillement en direction d’Eguzon. Je passe par les poteaux de la centrale d’électricité. Devant moi un renard se laisse glisser dans les hautes herbes en espérant que je ne le remarque pas. Les lapins ne manquent pas non plus au décor. Il y a de quoi manger.
La nature est belle et humide par ici mais hier soir il a dû tomber des averses vu les flaques d’eau que je rencontre.
Je suis à côté de La Jarrige et décide d’aller à Cuzion chercher des petits pains frais et chauds à la boulangerie pour Martine notre responsable de pointage. Je passe par l’atelier de peinture de Martine et je tourne après à droite pour voir que . . . la boulangerie est fermée.
Je pédale directement à La Jarrige où je pointe à 6h22
A cette heure-ci le café offert me fait du bien. Je suppose qu’il en fut de même pour ceux avant et après moi et je décide d’attendre Philippe et les autres.
Pendant ce temps là je récupère un peu sur le canapé. A un certain moment il passe un cyclo ; quelque temps après un autre cyclo, puis un autre. Cela m’inquiète puisqu’ils ne sont pas ensemble. Philippe arrive en dernier avec un cycliste qui part après le pointage.
Je parle un peu avec Philippe ; il est fatigué. Toutes ses activités d’organisations et les grands travaux dans la maison font que le temps pour le vélo fut restreint ces derniers mois.
Quand je pars je suis donc encore seul. Je roule et comme je suis le dernier, je sers de vélo-balai . . . et me dis que je ramasserai les autres à la rigueur. Je fixe la route devant moi, regarde aux terrasses des cafés dans les villes, mais je ne découvre pas de cyclistes. Je ne rattrape pas le dernier cycliste qui était avec Philippe, parti un quart d’heures à vingt minutes avant moi.
En route je fais une photo à la sortie de l’autoroute A.20 près de Parnac.
L’automobiliste doit bien regarder les pancartes. Pendant que je prends ma photo un automobiliste s’arrête pour me demander la route pour St.Gilles à 3 km d’ici.
Le nom n’est pas affiché ! ! !
Je traverse La Trimouille, prends la direction du Blanc et tourne à gauche, Béthines.
Je vois un cycliste quitter le bourg de Saint Savin lorsque j'y arrive.
Je me dis je vais le rattraper bientôt.
Je pointe toute de suite à la station d’essence et . . . commence à discuter avec le patron.
Parti de Saint Savin, je rencontre ma femme après Nalliers pour un ravito et la mettre au courant de la situation. Manger et boire font du bien et je repars avec de l’énergie.
Dans Angles-sur-l’Anglin je regarde s’il y a un cyclo sur une des terrasses ou un vélo contre le mur d’un restaurant.
Le nez sur le guidon, avec un assez fort vent contre, je rentre maintenant sans arrêter à Descartes tout en regardant les bornes le long de la route pour voir à chaque fois un kilomètre s’effacer.
En arrivant au bureau on m’attend déjà dehors pour faire une dernière photo.
A l’intérieur, tamponner la carte officiellement et arroser (coca) l’événement . . . . et retour à la maison . . . . comme hier à l’aller . . . . à velo.
Le compteur indique 438 kms pour cette promenade.
Conclusion :
L’organisation d’un Brevet de Randonneurs Mondiaux pour la première fois a été exemplaire : ouverture du bureau largement à temps, accueil chaleureux, documents prêts et complets, service technique à disposition, (ne fut heureusement pas nécessaire), boissons et ravito au bureau et en plus encore ravito secret à La Jarrige le matin tôt.
Champion ! et un grand merci à toute l’équipe.
Ferdy LOS
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