L'univers d'Eliane : CARILLONS DE NOËLLundi 19 décembre 2016 @ 15:01:15
Carillons de Noël
Le vieux sonneur monte au clocher,
André Theuriet |
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L'univers d'Eliane : MES CHAUVES-SOURISLundi 24 octobre 2016 @ 11:20:15
MES CHAUVES-SOURIS
Des chauves-souris Se sont choisis Mes vieux murs gris Pour mettre leurs nids.
Tous les soirs, si Je vis ici, Je compte, ravi, Toutes mes amies.
J’aime bien leurs cris, Quand tombe la nuit Et je traduis : « Sortons d’ici ! »
Petit à p’tit, Je les vois qui, Pleines d’appétit, Quittent leurs doux nids.
Alors, assis, Seul, je les suis, Quand les voici Rasant ma vie.
Pendant la nuit, Elles chassent, sans bruit, Les insectes qui Passent par ici.
Le noir fini, Quand j’ai dormi, Les revoici Gagnant leurs nids.
Le jour, aussi, Je sens leur vie, Dès que je lis Sous leurs abris.
Car une chipie, Non sans mépris, D’une crotte bénit Mes cheveux gris.
Mais, mille mercis, Belles chauves-souris, Vos aujourd’huis Réchauffent ma vie !
Robert Casanova
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L'univers d'Eliane : LE SOLEILDimanche 17 juillet 2016 @ 10:47:26
LE SOLEIL
Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures
Ce père nourricier, ennemi des chloroses,
Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,
Charles Baudelaire |
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L'univers d'Eliane : L'HIRONDELLEMercredi 18 mai 2016 @ 16:09:31
L’Hirondelle
Sous le vieux pont, les hirondelles
Charles Grandmougin |
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L'univers d'Eliane : AUX ARBRESLundi 18 janvier 2016 @ 15:35:11AUX ARBRES
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Victor Hugo |
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L'univers d'Eliane : MATIN D'OCTOBREMercredi 30 septembre 2015 @ 15:29:20
Matin d’octobre C'est l'heure exquise et matinale
François Coppée |
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L'univers d'Eliane : VACANCESMercredi 24 juin 2015 @ 16:11:53VACANCES
Tiède est le vent Blanc est le pain Odeurs de mer Gai est ton rire Lumière sans voile Légers, nos dires Tiède est le vent Doux le moment...
ESTHER GRANEK |
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L'univers d'Eliane : OEUFS DE PÂQUESVendredi 03 avril 2015 @ 16:06:34
ŒUFS DE PAQUES Voici venir Pâques fleuries, Leurs regards avides attaquent Les uns sont blancs comme la neige. Les uns sont petits et graciles, Tous sont noués de faveurs roses.
MARCEL PAGNOL |
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L'univers d'Eliane : LE MATIN DES ETRENNESLundi 29 décembre 2014 @ 17:27:50
LE MATIN DES ÉTRENNES
Ah ! Quel beau matin, que ce matin des étrennes !
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L'univers d'Eliane : VOICI QUE LA SAISON DÉCLINESamedi 20 septembre 2014 @ 16:59:46
VOICI QUE LA SAISON DÉCLINEVoici que la saison décline,
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L'univers d'Eliane : LE PRINTEMPSMercredi 28 mai 2014 @ 08:09:36LE PRINTEMPSTe voilà, rire du Printemps !Les thyrses des lilas fleurissent.Les amantes qui te chérissentDélivrent leurs cheveux flottants.Sous les rayons d'or éclatantsles anciens lierres se flétrissent.Te voilà, rire du Printemps !Les thyrses de lilas fleurissent.Couchons-nous au bord des étangs,Que nos maux amers se guérissent !Mille espoirs fabuleux nourrissentNos cœurs gonflés et palpitants.Te voilà, rire du Printemps !THÉODORE DE BANVILLE |
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L'univers d'Eliane : DIMANCHESMercredi 22 janvier 2014 @ 14:44:30DIMANCHESMorne l'après-midi des dimanches, l'hiver,Dans l'assoupissement des villes de province,Où quelque girouette inconsolable grinceSeule, au sommet des toits, comme un oiseau de fer !Il flotte dans le vent on ne sait quelle angoisse !De très rares passants s'en vont sur les trottoirs :Prêtres, femmes du peuple en grands capuchons noirs,Béguines revenant des saluts de paroisse.Des visages de femme ennuyés sont collésAux carreaux, contemplant le vide et le silence,Et quelques maigres fleurs, dans une somnolence,Achèvent de mourir sur les châssis voilés.Et par l'écartement des rideaux des fenêtres,Dans les salons des grands hôtels patriciensOn peut voir, sur des fonds de gobelins anciens,Dans de vieux cadres d'or, les portraits des ancêtres,En fraise de dentelle, en pourpoint de velours,Avec leur blason peint dans un coin de la toile,Qui regardent au loin s'allumer une étoileEt la ville dormir dans des silences lourds.Et tous ces vieux hôtels sont vides et sont ternes ;Le moyen âge mort se réfugie en eux ;C'est ainsi que, le soir, le soleil lumineuxSe réfugie aussi dans les tristes lanternes.Ô lanternes, gardant le souvenir du feu,Le souvenir de la lumière disparue,Si tristes dans le vide et le deuil de la rueQu'elles semblent brûler pour le convoi d'un Dieu !Et voici que soudain les cloches agitéesÉbranlent le Beffroi debout dans son orgueil,Et leurs sons, lourds d'airain, sur la ville au cercueilDescendent lentement comme des pelletées !GEORGES RODENBACH |
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L'univers d'Eliane : LA GUENON, LE SINGE ET LA NOIXMardi 15 octobre 2013 @ 15:04:50LA GUENON, LE SINGE ET LA NOIXUne jeune guenon cueillitUne noix dans sa coque verte ;Elle y porte la dent, fait la grimace ... ah! certes,Dit-elle, ma mère mentitQuand elle m'assura que les noix étaient bonnes.Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnesQui trompent la jeunesse! Au diable soit le fruit !Elle jette la noix. Un singe la ramasse,Vite entre deux cailloux la casse,L'épluche, la mange et lui dit :Votre mère eut raison, ma mie :Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir.Souvenez-vous que, dans la vie,Sans un peu de travail on n'a point de plaisir.JEAN-PIERRE CLARIS DE FLORIAN |
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L'univers d'Eliane : LES OIES SAUVAGESLundi 18 mars 2013 @ 11:50:47LES OIES SAUVAGESTout est muet, l'oiseau ne jette plus ses cris.La morne plaine est blanche au loin sous le ciel gris.Seuls, les grands corbeaux noirs, qui vont cherchant leurs proies,Fouillent du bec la neige et tachent sa pâleur.Voilà qu'à l'horizon s'élève une clameur ;Elle approche, elle vient, c'est la tribu des oies.Ainsi qu'un trait lancé, toutes, le cou tendu,Allant toujours plus vite, en leur vol éperdu,Passent, fouettant le vent de leur aile sifflante.Le guide qui conduit ces pèlerins des airsDelà les océans, les bois et les déserts,Comme pour exciter leur allure trop lente,De moment en moment jette son cri perçant.Comme un double ruban la caravane ondoie,Bruit étrangement, et par le ciel déploieSon grand triangle ailé qui va s'élargissant.Mais leurs frères captifs répandus dans la plaine,Engourdis par le froid, cheminent gravement.Un enfant en haillons en sifflant les promène,Comme de lourds vaisseaux balancés lentement.Ils entendent le cri de la tribu qui passe,Ils érigent leur tête ; et regardant s'enfuirLes libres voyageurs au travers de l'espace,Les captifs tout à coup se lèvent pour partir.Ils agitent en vain leurs ailes impuissantes,Et, dressés sur leurs pieds, sentent confusément,A cet appel errant se lever grandissantesLa liberté première au fond du cœur dormant,La fièvre de l'espace et des tièdes rivages.Dans les champs pleins de neige ils courent effarés,Et jetant par le ciel des cris désespérésIls répondent longtemps à leurs frères sauvages.GUY DE MAUPASSANT |
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L'univers d'Eliane : EN CE RUGUEUX HIVER...Dimanche 10 février 2013 @ 17:33:52EN CE RUGUEUX HIVEREn ce rugueux hiver où le soleil flottantS'échoue à l'horizon comme une lourde épave,J'aime à dire ton nom au timbre lent et graveQuand l'horloge résonne aux coups profonds du temps.Et plus je le redis, plus ma voix est ravieSi bien que de ma lèvre, il descend dans mon coeur,Et qu'il réveille en moi un plus ardent bonheurQue les mots les plus doux que j'ai dits dans la vie.Et devant l'aube neuve ou le soir qui s'endortJe le répète avec ma voix toujours la mêmeMais, dites, avec quelle ardeur forte et suprêmeJe le prononcerai à l'heure de la mort !ÉMILE VERHAEREN |
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L'univers d'Eliane : UN JOUR D'HIVERDimanche 13 janvier 2013 @ 11:37:28UN JOUR D'HIVERArqué haut sur les monts et d'un bleu sans nuagesQu'un triomphant soleil embrase éblouissant,Le ciel, par la vallée où la chaleur descend,Anime, en plein hiver, la mort des paysages.Il semble qu'ici, là, la mouche revoltige,Tourne dans la poussière ardente du rayon ;On va voir le martin-pêcheur, le papillon,L'un raser le ruisseau, l'autre effleurer la tige !Le ravin clair bénit l'horizon rallumé ;Du branchage et du tronc l'arbre désembruméContemple, radieux, le luisant de la pierre.Et, dans l'espace, au loin, partout, les yeux surprisOnt la sensation d'un été chauve et grisDont la stérilité rirait à la lumière..MAURICE ROLLINAT |
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L'univers d'Eliane : DIMANCHE MATINDimanche 26 août 2012 @ 16:24:40DIMANCHE MATINOh! les éveils des bourgades sous l'or des branches,Où courent la lumière et l'ombre - et les roseauxEt les aiguilles d'or des insectes des eauxEt les barres des ponts de bois et leurs croix blanches.Et le pré plein de fleurs et l'écurie en planchesEt le bousculement des baquets et des seauxAutour de la mangeoire où grouillent les pourceaux,Et la servante, avec du cru soleil aux manches.Ces nets éveils dans les matins! - Des mantelets,Des bonnets blancs et des sarraus, par troupelets,Gagnaient le bourg et son clocher couleur de craie.Pommes et bigarreaux! - Et, par-dessus la haieLuisaient les beaux fruits mûrs, et, dans le verger clair,Brusque, comme un sursaut, claquait du linge en l'air.ÉMILE VERHAEREN |
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L'univers d'Eliane : SONNETLundi 09 avril 2012 @ 17:40:24SONNETMon âme a son secret, ma vie a son mystère,Un amour éternel en un moment conçu :Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire.Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,Elle suit son chemin, distraite et sans entendreCe murmure d'amour élevé sur ses pas.A l'austère devoir, pieusement fidèle,Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle" Quelle est donc cette femme ? " et ne comprendra pas.FÉLIX ARVERS |
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L'univers d'Eliane : LE SONNEURLundi 03 mai 2010 @ 22:12:32LE SONNEURCependant que la cloche éveille sa voix claireA l'air pur et limpide et profond du matinEt passe sur l'enfant qui jette pour lui plaireUn angelus parmi la lavande et le thym,Le sonneur effleuré par l'oiseau qu'il éclaire,Chevauchant tristement en geignant du latinSur la pierre qui tend la corde séculaire,N'entend descendre à lui qu'un tintement lointain.Je suis cet homme. Hélas! de la nuit désireuse,J'ai beau tirer le câble à sonner l'Idéal,De froids péchés s'ébat un plumage féal,Et la voix ne me vient que par bribes et creuse!Mais, un jour, fatigué d'avoir enfin tiré,O Satan, j'ôterai la pierre et me pendrai.STÉPHANE MALLARMÉ |
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L'univers d'Eliane : L'ÉPOUVANTAILVendredi 30 avril 2010 @ 22:54:31L'ÉPOUVANTAILSous son coquet chapeau de paille d'Italie,Dès qu'elle se montrait, les moineaux, fol essaim,S'en venaient picorer, dans le creux de sa main,La cerise pour eux sur la branche cueillie.Jamais cour plus fidèle et reine plus jolie !La reine avait grand coeur ; sa cour avait grand'faim,L'avare jardinier maugréait ; mais en vainIl rêvait d'en finir avec cette folie.Elle est morte. Un matin, le méchant jardinierDu chapeau de l'enfant coiffe le cerisier,Comme un épouvantail contre la gourmandise,Artifice trompeur ! les oiseaux familiersPensant revoir leur soeur, accourent par milliers.Le cerisier, le soir, n'eut plus une cerise.JOSÉPHIN SOULARY |
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